contemporain

  • Un automne de Flaubert

    Auteur(e) : Alexandre Postel

    Genre : Historique/Biographie fictive

    Résumé :

    « 1875 : à cinquante-trois ans, Gustave Flaubert se considère comme un homme fini. Menacé de ruine financière, accablé de chagrins, incapable d’écrire, il voudrait être mort.

    Il décide de passer l’automne à Concarneau, où un savant de ses amis dirige la station de biologie marine. Là, pendant deux mois, Flaubert prend des bains de mer, se promène sur la côte, s’empiffre de homards, observe les pêcheurs, regarde son ami disséquer mollusques et poissons.

    Un jour, dans sa petite chambre d’hôtel, il commence à écrire un conte médiéval d’une grande férocité – pour voir, dit-il, s’il est encore capable de faire une phrase...

    À partir de ces éléments avérés, j’ai imaginé le roman de son oisiveté, le rêve de sa rêverie, la légende de sa guérison. Cela aurait pu s’appeler : Gustave terrassant le dragon de la mélancolie.»

     

    AVIS

     

    Un roman fictif et en quelque sorte biographique de Flaubert durant cette année de sa vie. Je ne vais pas mentir, Flaubert n’est pas une personne qui m’intéressait plus que ça. Mais le livre est court et ça rentrait dans une des cases de mon challenge livresque.

     

    Bien que ce ne soit pas LA découverte de l’année, contre mes attentes, j’ai plutôt bien apprécié ce récit relatant une période difficile pour cet auteur classique. On se concentre vraiment sur la psyché du personnage, le lien corps-esprit, et j’ai trouvé intéressant de voir comment est décrit la mélancolie dans ce livre. De mon point de vue, ça a tout l’air d’être un syndrome dépressif mais il y a une certaine poésie dans la manière qu’à l’auteur de retranscrire les émotions et les attentes de Flaubert.

     

    J’avoue avoir eu peur que le texte soit inacessible mais en vérité, c’est tout à fait abordable. Parfois, j’ai ressenti des longueurs, des passages dont je ne savais pas vraiment l’utilité. Mais globalement, c’était une lecture plaisante.

     

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    En conclusion, une courte et charmante lecture qui saura (ou non) vous instiller une curiosité pour Flaubert !

    Alex

  • Ne pars pas sans moi [VF] / Take me with you when you go [VO]

    Auteur(e) : Jennifer Niven & David Levithan

    Genre : Contemporain

    Résumé :

    « Bea et son frère Ezra ont toujours été là l'un pour l'autre. Même dans les moments les plus dificiles où le mot famille semblait vidé de tout sens. Mais un matin, Bea n'est plus là. Elle est partie sans un mot, sans laisser de lettre, juste une adresse mail cachée à l'intention d'Ez. »

     

    AVIS

     

    INTRIGUE

    On suit donc Bea et Ezra dans leur vie qui est, sans le cacher, vraiment pas simple à vivre : beau-père violent, mère indifférente, perspectives d’avenir limitées… Avec ça, difficile de s’épanouir. Et pourtant, c’est ce qu’ils vont tous les deux faire chacun à leur manière.

    C’est présenté sous un format d’échanges de mails 80% du livre, ce qui rend la lecture très rapide et fluide. On va par ce biais aborder de nombreuses thématiques importantes : l’amour mais aussi l’amitié, la découverte de soi, la violence physique et morale sur enfants, la dépendance affective, la négligence parentale… Je vous laisse découvrir le reste par vous-même.

     

     

    PERSONNAGES & RELATIONS

    Bea et Ezra sont des personnages très attachants, de par leur parcours de vie et leurs difficultés, de par leur côté profondément humain, et de par leur volonté de s’ouvrir à la vie. Ils ont énormément de questionnements, de craintes et on ne peut que vouloir leur bonheur.

    Leur relation frère-sœur est également touchante. Bien que leurs interactions se résument à ces échanges électroniques, on sent un véritable lien entre eux, bien que parfois dysfonctionnant. C’est intéressant de voir leurs réactions quand ils sont dans une situation où la distance physique fait obstacle à leur communication (alors que d’habitude, ils ont un langage verbal/non-verbal qui leur est propre mais qui s’appuie grandement sur la présence physique). 

     

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    En conclusion, une lecture touchante fidèle à du Jennifer Niven. C’est aussi par la même occasion que je découvre David Levithan, et je suis bien tentée de découvrir d’autres de ses œuvres.

    Alex

  • Les vies de Charlie BD

    Auteur(e) : Guarino & Toussaint

    Genre : Contemporain BD

    Résumé :

    « Dans une grande ville grouillante, Charlie, un jeune homme plein de bonne volonté, travaille pour Recycle & Ternel, une société dont le slogan est « Vous mourez, nous recyclons ». Charlie passe donc son temps à répondre au téléphone à des familles qui veulent savoir en quoi pourrait être transformé leur cher défunt. Un jour, un gamin l'appelle pour lui demander ce qu'est devenue l'âme de sa maman. Incapable de répondre, Charlie va se lancer dans une enquête au coeur de la mort et de l'amour... »

     

    AVIS

     

    A mon avis, c’est le genre de livre qu’on pourrait lire une dizaine de fois et pourtant, en tirer toujours quelque chose de différent. C’est ce genre d’expérience que nous offre Guarino et Toussaint. C’est un récit touchant, tragique mais doux, tout en étant assez loufoque.

     

    L’univers est original et se centre sur un thème qui n’a jamais arrêté d’obnubiler l’Humain en général : la mort. C’est fait de manière cohérente tout en gardant un côté abordable.

    Les messages véhiculés sont bien nombreux et encore une fois, je ne pense pas avoir réussi à tous les capter, et ce qui fait le charme du bouquin. Je dirai juste que « les liens du coeur sont bien plus forts que ce que l’ont croit » semble résumer cette BD.

     

    Et tout cela est possible grâce aux magnifiques planches ! J’adore la palette de couleur choisie par l’artiste, ça donne vraiment un côté coloré à la vie et donne cette ambiance unique.

     

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    En conclusion, une lecture intéressante qui nous pousse à la réflexion et à l’appréciation, et tout cela à travers un style de dessin sublime.

    Alex

  • Le coeur en braille BD

    Auteur(e) : Joris Chamblain & Pascal Ruter & Anne-Lise Nalin

    Genre : Jeunesse contemporain

    Résumé :

    « Jusque-là, pour Victor, une année scolaire, c'est du saut à l'élastique sans l'élastique. Ce qu'il préfère ? Écouter les Rolling Stones, se gaver de loukoums avec son copain Haïçam, parler mécanique avec son drôle de père... Mais lorsque Marie-José, génie absolue, déboule dans sa vie un beau jour de contrôle de maths, c'est tout son univers qui implose... Pourquoi, soudainement, cette intello et violoncelliste de talent, a-t-elle besoin de lui ? Une amitié étrange va naître entre ces deux ados que tout oppose. Vont-ils pouvoir cacher le secret de Marie-José jusqu'au bout ? »

     

    AVIS

     

    INTRIGUE

    L’intrigue est certes simple mais vraiment mignonne. C’est juste l’histoire d’une rencontre merveilleuse entre deux adolescents qui doivent faire des choix pour leur avenir et ils pourront compter sur l’un et l’autre.

    C’est doux, bienveillant et tout simplement touchant.

     

     

    PERSONNAGES

    Les personnages sont super attachants (mention honorable pour le pote Haïçam) et ils sont si humains. Forcément, en 76 pages, c’est compliqué d’approfondir énormément ses personnages mais les auteurs et la graphiste ont réussi à donner du caractère, du développement et une conclusion satisfaisante à nos chers héros/héroïnes.

     

     

    RELATIONS

    Il y a une petite romance toute choupinou mais aussi émouvante entre ses pages. Vous verrez, c’est comme un bon chocolat chaud.

    Mais il n’y a pas que cela, il y a aussi une relation père-fils encore fragile, une amitié entre deux amis remplie de compréhension et aussi, une relation entre une jeune fille et son violoncelle. Parce que oui, ça parle de violoncelle ! (raison #2 du pourquoi j’ai tout de suite acheté la BD)

     

     

    GRAPHISME

    Raison #1 du pourquoi j’ai tout de suite acheté la BD. Je ne suis pas, entre guillemets, difficile. Je vois un style de dessin que j’adore, et voilà que le bouquin est kidnappé de la librairie (en toute légalité).

    J’ai beaucoup apprécié les planches en général mais je pense que ce que j’ai le plus aimé, c’est cette pallette de couleurs qui donne ce rendu quelque peu nostalgique et rêveur.

     

     

    AUTRES

    C’est beaucoup de chose cette BD, mais c’est aussi un ensemble de messages : sur le deuil (autant pour un être aimé que pour une vie changée à jamais), sur l’amour, sur la famille, sur l’handicap et j’en passe sûrement.

     

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    En conclusion, je recommande si vous avez envie d’une petite lecture rapide mais qui assurément, saura vous réchauffer le cœur et vous toucher par ses nombreux thématiques abordées.

    Alex

  • La révolte d'une interne

    Auteur(e) : Sabrina Ali Benali

    Genre : Témoignage

    Résumé :

    « 11 janvier 2017. Sabrina-Aurore Ali Benali, jeune interne dans un service d'urgence, interpelle sur sa page Facebook " Sabrina Aurora " la ministre de la Santé sur l'état alarmant de l'hôpital en France. La vidéo est vue plus de 11 millions de fois en soixante-douze heures.

    Du jour au lendemain, Sabrina devient la voix des professionnels de santé du pays – qui se sont reconnus dans son message –, dénonçant le manque de moyens, les conditions de travail détériorées et l'épuisement de ceux qui, chaque jour, veillent sur nos vies. »

     

    AVIS

     

    L’autrice a voulu aborder de nombreuses thématiques, de manière abordable, en donnant des chiffres et des sources. Elle nous raconte également son parcours, son expérience mais aussi le ressenti de ses collègues et d’inconnus à propos du système de santé français.

     

    J’ai apprécié qu’on n’ait pas que le point de vue des médecins. Là, on parle des soignants dans leur globalité.

    J’ai aussi aimé que l’autrice consacre une bonne part de son roman aux patients parce que oui, comme elle le dit maintes fois, ce sont eux (et soignants, parce qu’ils sont aussi humains) qui prennent en premier dans le visage les défauts du système.

     

    Dites-vous que ça a été écrit en 2018. Malgré le fait que certaines mesures ont été prises (réforme des études et concours, attention aux rapports entre patients-soignant, hiérarchie moins soulignée, le 100% santé etc), cela reste trop insuffisant pour une demande qui ne cesse d’augmenter et des effectifs qui ne font que diminuer.

    Je préviens que pour ceux qui veulent vraiment un témoignage 100%, ce n’est peut-être pas le meilleur bouquin parce que l’autrice parle pas mal de politique (50%).

     

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    En conclusion, ce livre est à la fois un témoignage et une œuvre engagée. C’est un appel au secours pour l’hôpital public mais aussi pour tous les soignants qui se battent chaque jour pour offrir des soins dans des circonstances souvent trop alarmantes.

    Alex

  • Comme dans un roman d'été [VF] / Beach Read [VO]

    Ecouté en audiobook !

    Auteur(e) : Emily Henry

    Genre : Romance

    Résumé :

    « Ils n'étaient pourtant pas faits l'un pour l'autre. Augustus Everett est un écrivain " sérieux ", considéré comme le nouveau génie des lettres américaines. January Andrews ne compte plus les bestsellers publiés, mais dans un tout autre registre : la comédie romantique. Si elle multiplie les happy endings, Augustus réserve à ses personnages des destins épouvantables. Aux antipodes l'un de l'autre, ils vont néanmoins se croiser et se lancer un défi.
    Elle passera l'été à écrire un grand roman littéraire, lui s'essayera à une comédie sentimentale. Afin de trouver l'inspiration, January organise pour Augustus des excursions romantiques, et lui l'emmène à la rencontre de personnes à l'existence brisée. Chacun devra achever son roman avant la rentrée et, bien évidemment, aucun des deux n'imagine tomber amoureux. Bien évidemment. »

     

    AVIS

     

    INTRIGUE

    Une petite romance d’été qui m’a fait passer un bon moment : alors certes, c’est une romance mais l’intrigue ne se résume pas qu’à cela. On va découvrir le passé de nos personnages, apprendre à les connaître.

    On va aborder des thèmes importants comme la maladie (plus particulièrement le cancer), la violence, les sectes, le deuil, ou encore les difficultés relationnelles qui peuvent découler d’une enfance compliquée.

     

     

    PERSONNAGES

    January et Augustus sont tous deux attachants, chacun à leur manière. Alors oui, ils ne sont pas les personnages les plus originaux du genre mais ils sont agréables à suivre. Bien qu’ils peuvent être un peu dramatiques sur les bords (theater kids no doubts).

     

     

    RELATIONS

    La romance est choupie. Elle se construit progressivement et j’ai aimé voir cette évolution cohérente, par étapes, qui donne une impression de continuité. Est-ce que ça m’agace toujours que la meuf bave sur le mec dès la première rencontre ? Oui. Est-ce que ça m’a gêné tout au long de la lecture ? Non.

    Mention honorable pour le père de January qui nous permet, à travers son histoire, d’évoquer de manière nuancée la complexité des relations humaines. Spoiler→ Je n’adhère pas à ses valeurs et la tromperie est pour moi un gros red flag sauf dans le cas où la personne ne peut sortir de la relation sans risquer des représailles (notamment dans les violences conjugales ou autres). Mais c’est toujours intéressant de voir pourquoi et dans quel contexte quelqu’un le fait et les conséquences que cela peut provoquer sur son entourage et lui-même.

     

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    En conclusion, je recommande pour ceux qui cherchent une lecture rapide mais qualitative (actuellement disponible sur Audible, promis je ne suis pas sponsorisée). Ce n’est pas transcendant dans le genre mais ça fait son job.

    Alex

  • Belles à tout prix

    Ecouté en audiobook !

    Auteur(e) : Valérie Pinneau-Valencienne

    Genre : Contemporain

    Résumé :

    « Au Spa Alfonso, niché au coeur de l'Andalousie, une équipe de professionnels de la santé prend soin d'une clientèle cosmopolite grâce à des techniques vivifiantes.

    Marie-Claude Le Goff, sexagénaire active, énarque et autoritaire, y rumine sa rage d'avoir été plaquée par son mari. Elle se lie d'amitié avec une autre curiste, Isabelle Kurland, veuve inconsolable, rêveuse et romantique. Les deux femmes vont s'apercevoir qu'au lieu de rajeunir certains clients y laissent leur peau. Elles s'improvisent alors détectives pour dénicher le responsable de ces mystérieuses disparitions... Crime et comédie font vite bon ménage au pays d'Almodovar, d'autant que la coriace Marie-Claude a l'oeil aux aguets ! »

     

    AVIS

     

    Clairement, ça casse pas trois pattes à un canard mais ça fait passer le temps (notamment en conduisant pour aller au boulot). C’est sympa, c’est frais (90% grâce à Marie-Claude sans aucun doute) et il y a un vilain qu’on peut détester sans remords. L'enquête est semblable à celles qu'on peut retrouver dans les cosy mysteries.

    Je regrette juste de ne pas avoir pu apprécier davantage le duo Marie-Claude/Isabelle. Pourtant, ça commençait bien et j’aimais leur dynamique. Et puis je ne sais pas pourquoi, l’autrice a cru bon d’ajouter une romance inutile entre Isabelle et Spoiler→ « David ». Il y avait aucune alchimie entre eux, c’est venu comme une crotte de pigeon dans l’histoire. Ca m’a gâché la lecture.

     

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    En conclusion, si vous recherchez une lecture gratuite sur Audible (je ne suis pas sponsorisée, promis), pourquoi pas donner une chance à ce livre. Après, est-ce que j’aurais été allé vers ça spontanément si ça n’avait pas été gratuit ? Non.

    Alex

  • Les miracles du bazar Namiya

    Auteur(e) : Keigo Higashino

    Genre : Contemporain/Fantastique

    Résumé :

    « En 2012, après avoir commis un méfait, trois jeunes hommes se réfugient dans une vieille boutique abandonnée dans l'intention d'y rester jusqu'au lendemain. Mais tard dans la nuit, l'un d'eux découvre une lettre, écrite 32 ans plus tôt et adressée à l'ancien propriétaire. La boîte aux lettres semble étrangement connectée aux années 1980. Les trois garçons décident d'écrire une réponse à cette mystérieuse demande de conseil. Bientôt, d'autres lettres arrivent du passé. L'espace d'une nuit, d'un voyage dans le temps, les trois garçons vont changer le destin de plusieurs personnes, et peut-être aussi bouleverser le leur. Un miracle de roman fantastique, émouvant et profondément humaniste. »

     

    AVIS

     

    INTRIGUE

    C’est le genre de livre qui aime bien rester flou dans sa direction et se transforme en un récit de communauté au fil des pages.

    Ce sont pleines de petites tranches de vie qui se connectent, de manière plus ou moins évidente. Je me suis laissée prendre au jeu et me voilà transportée par ces histoires, tantôt tragiques, tantôt frustrantes mais toujours inspirantes. Le petit élément fantastique ajouté donne un petit charme en plus. Un peu comme Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi.

     

     

    PERSONNAGES

    Les personnages sont davantage vecteurs que réellement le sujet de mon attachement. Ils me permettent de ressentir la culture japonaise de par leurs réflexions, la manière qu’ils ont de réflechir et d’agir. Ils me permettent de ressentir la nuance humaine qui nous caractérise, d’insuffler de l’espoir mais aussi de la frustration face à des situations.

    J’ai tout particulièrement aimé le musicien-poissonnier (pour ceux qui savent) qui est le parfait exemple de ce que je mentionne ci-dessus.

     

     

    RELATIONS

    Il n’y a pas eu une relation en particulier qui m’a marquée. C’est vraiment cet ensemble qui rend beau le roman. On sent vraiment cette mentalité de collectivité.

     

     

    UNIVERS

    J’ai trouvé intéressant ce concept de lettres qui viennent du passé et cette communication entre différentes temporalités. C’est la première fois que je lis un livre qui utilise cette idée de décalage temporelle de cette manière : ça reste assez discret, ce n’est clairement pas l’élément qui est mis en avant (c’est davantage un moyen pour raconter les histoires) mais malgré tout, on a cette ambiance enchantée. « Un petit rien peut tout changer » semble résumer mon sentiment.

    Par exemple, j’ai plus souvent retrouvé cette utilisation du fantastique dans des films d’animations comme par exemple Your name.

     

     

    PLUME

    C’est une plume que j’ai trouvé fluide. Pas forcément poétique. Mais drôlement efficace. Après, ça reste une traduction et malheureusement, je ne sais pas encore lire le japonais.

     

     

    AUTRES

    C’est un livre touchant, doux mais aussi injuste. Et ça nous donne des pistes de réflexion sur la vie et comment chacun décide de la vivre. C’est, je trouve, assez influencé par la mentalité japonaise et de ce fait, avec cette vision davantage européenne qu’on possède, on peut prendre plus de recul, éprouver une discordance avec nos propres valeurs, et cela rend l’expérience vraiment intéressante.

     

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    En conclusion, je pense que j’ai un faible pour les romans japonais. Ceux que j’ai pu lire ont toujours cet aspect doux même dans la dureté de la réalité. Une pointe d’espoir. Et j’aime beaucoup ce mélange entre vie du quotidien et un petit quelque chose de magique.

    Alex

  • Vive le vent

    Ecouté en audiobook !

    Auteur(e) : Jessika Devert & Annika Devert

    Genre : Contemporain/Romance

    Résumé :

    « Mère de trois filles, Emelie est fatiguée de son quotidien. Depuis que le père de ses enfants l'a quittée pour retourner vivre en Gambie, sa vie est une lutte de tous les instants. Elle se serre la ceinture et s'accommode d'un travail ennuyeux, se refusant à s'inscrire sur Tinder, malgré la pression de son entourage. Elle ne se sent pas prête, point barre. Dans ce contexte peu réjouissant, tout bascule le jour où elle reçoit une lettre inattendue...

    Il s'avère qu'Emelie a hérité d'une maison sur une île... En se rendant sur les lieux, elle reçoit le choc de sa vie. La maison est pleine à craquer de bibelots de Noël ! Emelie ne sait sur quel pied danser... mais ses filles l'aident à prendre sa décision : elles veulent rester sur l'île, et bientôt, elles quittent Växjö pour changer de vie. Il ne reste à Emelie que deux grandes questions à résoudre. Qui est vraiment cet Andreas, l'homme qui a hérité du cabanon au fond de la propriété ? Et que va-t-elle bien pouvoir faire de toutes ces décorations de Noël ? »

     

    AVIS

     

    Malheureusement, une bonne déception. Je n’ai tout bonnement pas réussi à me sentir concernée par ce qui se passe dans ce roman. Pour le coup, c’est du feel-good, tellement d’ailleurs qu’il ne se passe absolument rien.

     

    Emelie est une protagoniste qui, un coup m’agace, et un coup m’indiffère complétement. Je la trouve sans intérêt. Sa personnalité, c’est du copié-collé d’autres personnages féminins (en moins bien) et elle n’a pas de profondeur.

    La romance m’a saoulée : déjà, elle bave sur le premier mec qu’elle voit. Elle se tape une crise de jalousie contre sa fille (parce que malentendu bien sûr) qu’elle justifie parce que « le mec est trop vieux pour elle, faut que j’ai un mot avec lui ». Sans surprise, elle attend dix mille ans avant d’avoir la conversation, juste de quoi avoir biiiiien le temps de jalouser et faire sa « madame-je-sais-tout ».

     

    Seul point positif : les autrices parlent un peu du vécu en tant que mère avec des enfants issus de couple mixte, le racisme et les préjugés qu’on peut avoir à faire face. Elles abordent aussi la thématique de la maladie, notamment chronique et ce que les proches doivent parfois sacrifier pour prendre soin de la personne atteinte. Je crois qu’il y a eu d’autres thématiques mentionnées vers la fin (mais comme j’écouté plus trop…).

     

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    En conclusion, et en toute honnêteté, si vous voulez du feel-good ambiance Noël, allez plutôt lire du Lucie Castel avec Pas si simple ou encore du Juliette Bonte avec Les vrais amis ne s’embrassent pas sous la neige (un peu plus centré sur la romance).

    Alex

  • Changer l'eau des fleurs

    Autrice : Valérie Perrin

    Genre : Contemporain

    Résumé :

    « Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses.

    Après l’émotion et le succès des Oubliés du dimanche, Valérie Perrin nous fait partager l’histoire intense d’une femme qui, malgré les épreuves, croit obstinément au bonheur. Avec ce talent si rare de rendre l’ordinaire exceptionnel, Valérie Perrin crée autour de cette fée du quotidien un monde plein de poésie et d’humanité.

    Un hymne au merveilleux des choses simples »

     

    AVIS

    Changer l’eau des fleurs est un roman qui a plu à énormément de monde. De ce fait, il n’est pas surprenant qu’avant même le début de ma lecture, je nourissais des attentes assez grandes. Je ressors mitigée de cette lecture malheureusement.

    TRIGGER WARNING : l’avis est long, un peu vulgaire et des spoilers à tout va ! Si vous avez le courage de lire l’avis en entier, n’oubliez pas de lire aussi le NB.

     

    CE QUI M'A PLU :

    J’ai beaucoup apprécié que le roman aborde de nombreux sujets importants : le besoin d’affection, l’abandon, le deuil, la mort en général, l’espoir, le renouveau, l’homosexualité, le viol, la manipulation ou encore l’adultère. Ce sont des sujets graves, pertinents. J’ai globalement aimé la manière dont l’autrice les aborde. Je pense que le thème qui a été le mieux traité dans ce livre a été la perte de l’enfant et le deuil particulier qui en suit. Cette partie du bouquin m’a vraiment émue et m’a bouleversée. L’autrice a su utiliser des mots justes et poignants.  

     

    Un point qui m’a plu dans ce roman a été le personnage de Violette. Je dois vous avouer qu’au début, ça a été assez dur de m’attacher à elle. Malgré tout, j’ai fini par la trouver très attachante au bout d’un tiers du récit. Elle n’a pas eu une enfance facile, ni une adolescence simple d’ailleurs. Violette est une personne qui a besoin d’affection, d’une famille et ça se ressent durant tout le bouquin. On en vient à comprendre ses décisions, ses actions mais également ses peurs

     

    L’autre point que j’ai apprécié est la fluidité de l’écriture. Les phrases sont souvent courtes, simples et donnent un rythme un peu saccadé. Mais l’ensemble nous permet d’avoir un texte abordable à lire. Il y a également de très belles citations qu’on peut tirer du livre.

     

    Le dernier quart du livre. Voilà. Tout est dit.

    Non je plaisante ! En fait, disons que la fin a été haletante, que la pression montait bien crescendo et que c’était difficile de lâcher le livre à partir de ce point. La petite enquête constitue l’essentiel de cette partie du roman et m’a beaucoup intéressée. Je sentais bien l’adrénaline monter.

     

     

    CE QUI M'A MOINS PLU :

    Alors… Par où commencer ?

     

    Le rythme est lent. Très leeeent. C’est aussi redondant. Et prévisible. Ce qui est assez problématique quand l’ouvrage fait pas moins de 664 pages en format poche. Le fait de deviner les retournements de situation est assez agaçant, je ne vais pas le cacher, mais comme le but premier n’est pas de prédire l’intrigue, je passe au-dessus.

     

    Le 1er tiers du livre été très dur. Au point que j’avais même envisager de l’abandonner. La principale raison de cette envie d’abandon s’explique par le fait que cette partie est essentiellement constituée de flashbacks sur la passé de Violette. Sauf que je n’étais pas encore attaché à elle et de ce fait, je n’arrivais pas à la comprendre. Place à l’incompréhension et à l’exaspération.

     

    A part Violette, j’avoue ne pas avoir réellement pu m’attacher aux personnages secondaires. Bien sûr, il y a des personnages sympathiques. Malheureusement, ils restent assez en surface et ça devient difficile de les aimer plus que ça.

     

    Je suis confuse par rapport aux messages du roman. Je dirais même perdue. D’un côté, on a des superbes messages d’amour, d’espoir et de solidarité et de l’autre… Je vis peut-être dans un monde de bisounours mais je n’ai jamais vu autant de personnages réunis dans un seul livre qui ont tous le même problème : l’adultère. Et puis ça s’envoit en l’air tout le temps aussi ! Pourtant, ce livre n’est pas une romance new adult (je suis mauvaise langue désolée). Je ne plaisante pas quand je dis que ça couche à droite à gauche, pire que des lapins en chaleur. On se croirait dans Bel-ami.

     

    En soit, le fait que quasiment tous les personnages peuvent cocher la case « infidélité » dans un questionnaire, ce n’est pas LE problème.

     

    Par exemple, l’histoire d’amour entre Irene Fayolle et Gabriel Prudent. Je suis supposée faire quoi face à ça ? C’est écrit comme une jolie romance tragique, avec de jolis épanchements amoureux et des répliques à l’eau de rose. Sauf que tout le long de la lecture de ce journal, de 1, je n’étais pas intéressée et de 2, j’étais franchement mal à l’aise. Je ne peux pas trouver romantique une relation adultère. Surtout si je sais que le mari d’Irene est décrit comme gentil, attentionné et aimant (le jackpot mais elle arrive quand même à le tromper). Je n’avais vraiment pas besoin de ces chapitres, que je juge inutiles. Pour être dans la tête d’un connard, il y avait Phillipe Toussaint, le s*laud de 1ère classe. Ca aurait été amplement suffisant.

     

    Autre détail, c’est jamais dit clairement quand des gestes infâmes ont lieu. Le viol, ce terme que l’autrice n’utilisera jamais, est passé en sous-entendu avec une simple phrase prononcée par la victime (Geneviève) lorsqu’elle rencontre à nouveau le violeur (Phillipe): « J’ai eu envie de le toucher, de le désaper, de me désaper, qu’il me prenne, me fasse gueuler comme avant, contre le rocher. Jamais personne s’est détesté autant que je me suis détestée à ce moment-là. » Morale : elle sait que ce n’est pas très sain de penser ça mais bon, il est TRÈS beau et sait la faire jouïr comme personne donc qu’il l’ait violé et qu’il ait laissé un « pote » la violer aussi, ça passera au second plan. Superbe image que ça donne !

     

    Pareil pour Violette. Le mec (Phillipe encore) lui insère sa bite dans le vagin tranquille sans son consentement alors qu’elle faisait semblant de dormir : jamais mis en mot que c’était aussi un viol. Et pour Françoise, c’est encore une autre histoire. Harcèlement en tout genre (sexuel, moral, physique) et devinez par qui ? Phillipe Toussaint mesdames messieurs ! Maintenant, devinez la fin pour voir ? Et oui, elle lui tombe dans les bras ! A aucun moment dans la narration, il n’est indiqué que ce qu’elle a vécu est de la manipulation (on le devine mais voilà, ce n’est peut-être aussi évident pour tous). Mais bon, on dirait qu’une règle tacite a été mise en place dans ce roman :  si tu es une femme et que tu es face à un homme avec une belle gueule, qu’il te viole ou t’harcèle sexuellement, ce n’est pas grave ! Au final, tu te retrouveras avec son pénis dedans et avec plaisir en plus !

    Bon. Peut-être que je déforme « un peu » les messages que l’autrice a voulu transmettre.

     

    Dernier point qui m’a un peu (beaucoup) titillée dans le roman : le personnage de Phillipe Toussaint. Pour les personnes qui l’apprécient ne serait-ce qu’un peu, il va falloir que vous me dites par quelle manipulation mentale vous avez réussi à le faire. Lorsque j’ai appris qu’il est mort face écrasée en première dans le bitume, j’ai sorti mentalement le champagne et les boules de disco. Je n’arrive pas à concevoir comment on peut éprouver de la compassion pour lui ni même de la pitié. C’était un violeur, un harceleur sexuel, un homme violent, un mauvais père, un incapable. Le seul « avantage » qu’il avait, c’était sa belle face et excusez-moi, son passé sombre et douloureux. Sniff.

     

    ___________________________

    En conclusion, je pourrais vous recommander ce livre pour Violette et son histoire passionnante et je sais (vu les tous les autres avis) que ça peut plaire !

     

     

    UPDATE 4-5 ans après la rédaction de cet avis :

    Avec mes années supplémentaires d’expérience de vie, je peux me pencher à nouveau sur cet avis que j’avais rédigé dans le feu de l’action sans vraiment prendre le temps de mariner.

     

    Par rapport aux relations toxiques, je pense désormais que c’est intéressant de voir la manipulation mentale qui a eu lieu et l’emprise encore assez importante qui reste. Je  comprends aussi que la représentations de ces histoires « d’amour » peut être un moyen pour l’autrice de montrer justement la perversité derrière. Et le fait que le mot « viol » ne soit jamais explicitement écrit me gène encore (ex : un cancer est un cancer, faut mettre les mots, ce n'est pas juste un amas de cellules révolutionnaires) mais je peux comprendre que l’autrice a voulu être soit poétique ou éviter d’activer des flashbacks post-traumatiques chez son lectorat.

     

    Malgré tout, je reste sur ma position sur le fait que l’histoire entre Irene et Gabriel est inutile en plus de plomber le rythme de l’histoire, que le focus sur Philippe n’en vaut pas la peine (une cinquantaine de pages en moins n’aurait pas été une mauvaise chose) et que les relations amoureuses quelque peu saines dans ce livre sont tellement en minorité que ça en est bien dommage.

    Alex

  • La lanceuse de couteaux

    Autrice : Eve Borelli

    Genre : Contemporain

    Résumé :

    « Cette histoire, c'est l'histoire de Siloé, qui ne voit plus la magie du cirque dans lequel elle a grandi et le quitte pour de mauvaises raisons mais qui, en chemin, apprendra à faire ses propres choix et à définir ses envies personnelles. C'est l'histoire d'une indépendance progressive, piquée d'embûches, d'amitié et d'amour.

    Siloé est orpheline de mère et vit dans le cirque familial, entourée par toute une galerie de personnages atypiques. Mais la jeune fille rêve d'être lanceuse de couteaux, ce que son père lui refuse obstinément. La voilà donc qui décide de rallier un cirque concurrent pour – enfin – essayer de faire ses preuves... Mais elle est loin d'imaginer les épreuves qui l'attendent ! »

     

    AVIS

     

    INTRIGUE

    Le souci avec ce livre, c’est qu’avec cette 4ème de couverture, on ne s’attend vraiment pas aux thèmes abordés ! Grosso modo, c’est l’histoire de la vie de Siloé et je peux vous dire qu’elle est chargée. Recherche d’identité, quête pour s’affirmer, histoire d’amour qui se transforme en cauchemar, sexisme dans le milieu du cirque, violences au sein d’un couple… Vous voyez le tableau.

    J’ai apprécié que l’autrice parle de ces divers sujets. On ne s’ennuie pas, c’est sûr. Mais c’est aussi parfois assez tiré par les cheveux.

    Exemple (ce n’est pas un spoil, c’est littéralement le chapitre 2 ou un truc comme ça) : quand notre protagoniste Siloé décide de partir avec un mec qu’elle ne connaît absolument pas (mais attention, il est canon donc ça change tout) avec qui elle a parlé max 2 heures, et bien ça fait très… « facilité scénaristique ».

     


    PERSONNAGES

    Siloé est un personnage à la fois attachant et exaspérant. On ne croirait pas qu’elle a 18 ans : une gamine de 6 ans aurait sûrement plus jugeote qu’elle (et oui, on en part pas avec le premier venu même s’il a un bonbon ou dans notre cas, une capacité à rouler des pelles).

    Mais outre sa naïveté et son trop plein d’hormones, on découvre une jeune fille persévérante, optimiste, ambitieuse et avec un caractère de combattante. Son évolution était sublime. J’ai eu de la peine quand elle était triste, de la joie quand elle était heureuse, de la peur et de la colère quand elle subissait des choses impardonnables. On a facilement de la sympathie pour elle.

     


    RELATIONS

    J’ai beaucoup aimé la relation père-fille même si c’était celle la moins développée. Ca montre parfois l’incompréhension qu’il peut y avoir entre deux personnes qui s’aiment, cette distance qui s’installe malgré eux.

    Concernant les relations amoureuses, il n’y a pas grand-chose à dire à part le fait que ça a été douloureux de lire « l’histoire d’amour » entre Siloé et Rafael parce qu’en tant qu’observateur externe à tout ça, on voit super bien les dizaines de red flags (=drapeaux rouges). On sait que ça va très mal se finir. Mais du coup, on est quand même obligé de subir ça avec Siloé.

    Spoilers L’histoire d’amour entre Siloé et Bowie, c’est un argument en plus pour démontrer que « friends-to-lovers », c’est le meilleur trope du monde. Individuellement, les deux persos sont adorables et Bowie, c’est l’ami que tu as absolument envie d’avoir dans ta vie. Mais mes excuses, Bowie est aussi un peu un red flag. Tu ne dis pas que tu aimes quelqu’un alors que tu baises le soir même avec quelqu’un d’autre. Et après, on s’étonne que Siloé ne prenne pas au sérieux ses déclarations d’amour. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans leur relation, c’est que Siloé a pris le temps de se retrouver et de prendre du recul au lieu de se précipiter dans une nouvelle relation et que Bowie savait aussi que c’était nécessaire.

    Pour finir, il y a aussi cette contruction de l’amour que Siloé doit apprendre à avoir pour elle-même. C’est lent, réaliste et difficile mais tellement satisfaisant quand on voit Siloé épanouie à la fin du livre.

    ____________________

    En conclusion, je recommande mais je pense aussi qu’il faut se lancer dedans en sachant les thèmes abordés. Parce que comme une idiote, je pensais que c’était une lecture feel-good et toute mimi. Oui c’est le cas 50% du livre. Mais alors l’autre moitié…

    Alex

  • L'Anomalie

    Auteur : Hervé Le Tellier

    Genre : Contemporain/SF

    Résumé :

    « En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.

    Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai. »

     

    AVIS

     

    INTRIGUE

    En toute honnêteté, l’intrigue n’est pas vraiment ce qui m’a le plus intriguée. C’est une intrigue relativement simple se basant sur trois périodes/trois phases : « avant le 24 juin 2021 », « du 24 au 26 juin 2021 » et « après le 26 juin 2021 ».

    • « Avant 24 juin 2021 » correspond à une longue liste de présentation des personnages. On en décompte pas moins de 10. De quoi se perdre un peu quand la concentration n’est pas au rendez-vous. On pose notamment les bases des personnages avec leur background, leur personnalité et aussi, ce qui leur arrive après le fameux atterissage.
    • « Du 24 au 26 juin 2021 » correspond au « climax » de l’intrigue. C’est le moment où on commence à se dire que nos connaissances en physique quantique sont beaucoup trop éparses pour nous aider. C’est le retournement de situation (prévisible ou non). Ce que j’ai apprécié, c’est que l’intérêt du roman ne se place pas uniquement dessus. C’est certes la base de l’histoire mais l’accentuation se fait sur ce qui se passe dans la 3ème phase.
    • « Après le 26 juin 2021 » correspond pour moi à une analyse de la psychologie humaine. Cela répond à deux questions à la fois simple et complexe : « Comment l’Homme réagirait si un phénomène qualifié d’impossible initialement a lieu ? » et « Comment réagirais-tu face à tes propres choix ? ».

    PERSONNAGES

    Comme dit précédemment, il y en a 10. C’est, je trouve, trop. La diversité vient de ce nombre élevé de personnages mais elle aurait tout aussi pu provenir d’un panel moindre qui aurait pu être plus complexe.

    A mon avis, le côté le plus intéressant du roman, c’est cette analyse du comportement humain face à l’impossible et à soi. C’était enrichissant et à la fois, du fait du nombre élevé de personnages, il manque un approfondissement autour de cette psychologie. Cela donne cette impression que les personnages ne sont pas super bien travaillés parce que l’auteur se concentre beaucoup sur une caractéristique en particulier pour chaque personne et du coup, on ne les voit pas dans leur globalité. On ne ressent pas toute la complexité de l’être humain.

    UNIVERS

    L’univers du livre est basé sur notre réalité mais dû au retournement de situation qu’on découvre au mileu du roman, cette réalité est rediscutée : une simple simulation faite par une/des intelligence(s) supérieure(s) ou encore juste une version revisitée fantastique par l’auteur… En tout cas, l’auteur nous offre des pistes de réflexions autant philosophiques que religieuses qui nous emmènent, nous aussi lecteurs/lectrices, à nous questionner sur ce qu’on pense savoir et l’importance de ce savoir sur notre manière de vivre.

    _________________________

    En conclusion, une lecture intéressante qui sort de ma zone de confort. J’aurai peut-être préféré que l’auteur se concentre sur un peu moins de personnages et approfondisse encore plus la psychologie derrière. Et puis, ça a le mérite de m’avoir fait découvrir l’Oulipo.

    Alex

  • Fangirl

    Autrice : Rainbow Rowell

    Genre : Contemporain/Romance

    Résumé :

    «Cath est fan de Simon Snow. Okay, le monde entier est fan de Simon Snow...

    Mais pour Cath, être une fan résume sa vie - et elle est plutôt douée pour ça. Wren, sa soeur jumelle, et elle se complaisaient dans la découverte de la saga Simon Snow quand elles étaient jeunes. Quelque part, c'est ce qui les a aidé à surmonter la fuite de leur mère.

    Lire. Relire. Traîner sur les forums sur Simon Snow, écrire des fanfictions dans l'univers de Simon Snow, se déguiser en personnages pour les avant-premières de films.

    La soeur de Cath s'est peu à peu éloignée du fandom, mais Cath ne peut pas s'en passer. Elle n'en éprouve pas l'envie.

    Maintenant qu'elles sont à l'université, Wren a annoncé à Cath qu'elle ne voulait pas qu'elles partagent une chambre. Cath est seule, complètement en dehors de sa bulle de confort. Elle partage son quotidien entre une colocataire hargneuse qui sort malgré tout avec un mec charmant et toujours collé à ses bottes, son professeur d'écriture inventée qui pense que les fanfictions annoncent la fin du monde civilisé, et un camarade de classe au physique alléchant qui a la passion des mots...

    Mais elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter à propos de son père, aimant et fragile, qui n'a jamais vraiment été seul.»

     

    AVIS

     

    Points positifs :

    Tout d’abord, je pense que le point fort de ce roman n’est qu’autre que la panoplie de personnages dedans. Qu’on les ait appréciés ou non, je trouve qu’ils sont tous assez bien construits. Certes, il y en a qui sont davantage approfondis (exemple Cath) que d’autres mais en général, mêmes les personnages secondaires ne restent pas pour autant unidimensionnels.

    Pour parler un peu plus des personnages, j’ai trouvé Cath, notre protagoniste, très attachante. Certes, elle n’est pas parfaite (je la trouve d’ailleurs assez hypocrite par moments) mais c’est ce qui fait son intérêt en tant que protagoniste. Ses vulnérabilités ainsi que ses complexes sont d’autant de sujets intéressants que l’autrice traite avec nuance. Je tiens à faire remarquer que sa sœur jumelle Wren, bien qu’assez peu développée en comparaison, reste malgré tout touchante. J’ai notamment trouvé que la manière dont elles réagissaient différemment face à l’abandon de leur mère était bien pensée.

    En ce qui concerne la romance qui reste un point assez important de l’intrigue, je l’ai trouvée mignonne. J’ai eu peur au départ à cause du semblant de triangle amoureux mais au final, c’est passé nickel. Disons que face à Levi, Nick n’avait aucune chance.

    En effet, Levi est « l’homme idéal » (quoique son hygiène est quelque peu douteuse) : il est présent pour Cath, la soutient et la réconforte, il reconnaît et s’excuse quand il merde. Enfin bon, un mec parfait quoi. Ce que j’ai apprécié aussi, c’était la communication entre les personnages. Bon, effectivement, ils sont assez maladroits au début mais au moins, ils font l’effort de parler. Et l’évolution de leur relation est d’autant plus belle qu’elle se fait sur la base du dialogue et du respect.

    Dans sa globalité, cette lecture a été relaxante, chaleureuse et parfaite comme roman feel-good. Quand je lisais ce livre, il y avait cette atmosphère cosy dans l’air et c’était super pour se détendre. Il y a de jolies citations qui peuvent y être découvertes d’ailleurs. L’écriture de Rainbow Rowell reste fluide et agréable à lire.

    Les extraits de l’univers de Simon Snow sont trop bien. Après, je sais que beaucoup les ont trouvés inutiles et c’est le cas en soi. Mais j’étais autant investie dedans (version originale + fanfictions) que pour ce qui se passait avec Cath.

    Points négatifs :

    Au niveau du rythme, il y a quelques longueurs. Disons que si on commence ce livre en espérant qu’il y aura du drama tous les 2 chapitres, on risque d’être plutôt déçu. C’est surtout que 80% du drama a lieu dans la tête de Cath (c’est une anxieuse quoi).

    _________________________

    En conclusion, c’était vraimet sympa. Mention honorable pour le trio Cath, Wren et Art (leur père) : ils sont trop chous et leur famille, bien qu’un peu dysfonctionnante, respire la bienveillance et l’amour. Prochaine étape : Carry on de Rainbow Rowell !

    Alex

  • Les chemins de Sancturia

    Auteur : Jeremy Behm

    Genre : Fantasy/Contemporain

    Résumé :

    « Sylvann est une jeune Elfe qui veut venger les siens et retrouver le Coeur de Sève, une pierre aux pouvoirs puissants qui a été dérobée par le sanguinaire chef des Orcs.

    Nora, une collégienne d'aujourd'hui, a une imagination débordante, elle est persuadée

    que d'autres mondes que le nôtre pourraient lui être accessibles. Elle ignore encore qu'elle

    va au-devant d'un grand danger.

    Deux héroïnes. Deux mondes. Une rencontre. »

     

    AVIS

    Points positifs :

    Pour un jeunesse, ce roman m’a agréablement surprise. En effet, l’auteur aborde des sujets graves et durs qu’il nous présente de manière originale. Pas de pincettes prises, nous voilà face à des thématiques comme la mort, la violence, le désespoir et j’en passe, qui nous sont montrées de manière assez crue et franche. Peut-être est-ce même trop violent pour de jeunes lecteurs et lectrices ?

    Je dois dire que la partie avec Nora est celle qui m’a intéressée le plus, étant plus âgée. C’est aussi celle qui m’a le plus émue. Mais je pense que la partie avec Sylvann est parfaite pour plonger doucement dans la fantasy avec une quête des plus héroïques.

    Les personnages sont plutôt clichés mais attachants.

    J’apprécie aussi le fait que de nombreux messages d’amour, d’espoir et de pardon nous sont transmis lors de la lecture.

    Points négatifs :

    Ayant lu pas mal de livres, j’ai aisément deviné le retournement de situation. L’intrigue devint alors assez prévisible. Quant à l’univers dépeint dans la partie de Sylvann, il reste assez classique sans surprise.

    ______________________________

    En conclusion, un jeunesse qui fut une belle découverte et que je recommande. Malgré tout, faire attention à ne pas choquer la sensibilité de certains jeunes enfants qui pourraient mal réagir à la violence représentée dans ce livre.

    Alex

  • Le chat qui voulait sauver les livres [VF]/ The cat who saved books [ENG]

    Titre original : 本を守ろうとする猫の話

    Auteur : Sôsuke Natsukawa

    Genre : Contemporain/Fantastique

    Résumé : Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Au milieu des livres, il découvre un gros chat brun tigré, un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande - ou plutôt exige - l'aide de l'adolescent pour aller sauver des livres.
    Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô se doivent de libérer de leurs propriétaires négligents.
    Le duo atypique se lance alors dans une quête périlleuse au coeur de labyrinthes extraordinaires...

    ___________________________

    AVIS

    INTRIGUE

    Simple et claire, l’intrigue est découpée en 4 parties avec pour chacune, une leçon de moral à retenir à la fin, telle une fable.

     

    PERSONNAGES

    Les personnages en général ne sont pas particulièrement originaux et sont même clichés. Il n’en reste pas moins qu’ils sont attachants et surtout nos deux protagonistes : Natsuki et Le Tigre.

     

    Natsuki est un jeune lycéen qui vient de perdre son grand-père, la seule vraie famille qu’il lui reste. Garçon introverti, amoureux des livres et déjà renfermé sur lui, on réalise vite que la mort de son grand-père le fait basculer dans un état où tout n’a plus grand intérêt à ses yeux. Le voir reprendre petit à petit conscience de son entourage et de la valeur de certaines choses, c’est vraiment touchant. Le deuil qui est si souvent lié à la tristesse, au regret ou encore le désespoir est, ici, davantage empreint de douceur et d’amour.  J’ai beaucoup aimé le lien entre Natsuki et son grand-père d’ailleurs.

     

    Le Tigre quant à lui va davantage servir de guide spirituel et va aider Natsuki à se rappeler les enseignements de son grand-père, lui permettant ainsi d’aller de l’avant. Le Tigre est un personnage baigné de mystère ce qui donne une impression onirique.

     

    UNIVERS

    Ce roman est destiné aux amoureux des livres et de la lecture. Et je l’ai ressenti dès le prologue. C’est une véritable ode à l’amour des livres, des librairies, des lecteurs/lectrices. Nombreuses réflexions nous sont transmises à travers ses pages et résonneront sûrement à travers le cœur de certain(e)s. Et puis c’est aussi, tout simplement, un rappel sur des choses qui nous paraissent simples et évidentes mais comme le dit si sagement un des personnages : « Nous vivons dans un monde où l’évidence n’a plus rien d’évident ».

     

    Pour finir, je me dois de parler de cette ambiance si particulière semblable aux animations du studio Ghibli. C’est onirique, magique et doux. Si vous êtes sensibles à ce genre d’ambiance, vous allez vous régaler.

     

    PLUME

    L’écriture est fluide, sans fioritures. Ca va droit au but et est adaptée à l’écriture que pourrait avoir un conte pour enfants.

    ___________________________

    En conclusion, un livre que j’ai beaucoup apprécié et qui plaira à beaucoup je pense. Le roman dégage une ambiance digne des films de Miyazaki et puis, ça donne ce sentiment nostalgique.

    Alex

  • Nous sommes les étoiles [VF]/ We are all made of stars [VO]

    Autrice : Rowan Coleman

    Genre : Contemporain

    Résumé :

    « Infirmière de nuit à l'hospice Marie Francis, Stella y côtoie de nombreux patients en fin de vie. Elle a instauré avec eux un rituel très particulier : écrire en leur nom une lettre à la personne de leur choix, qu'elle ne poste qu'après leur décès. Déclaration d'amour, confession ou même conseil pour faire fonctionner le lave-linge, Stella voit défiler sous sa plume une infinité d'instants de vie.

    Une mission qui lui permet d'oublier le chagrin qui a envahit son foyer : depuis son retour d'Afghanistan, handicapé, son mari Vincent s'est enfermé dans sa douleur.

    À Marie Francis, Stella fait la connaissance de Hope, jeune femme de 21 ans atteinte de mucoviscidose. Obsédée par sa faible espérance de vie, Hope passe le plus clair de son temps à lire dans sa chambre, malgré les encouragements de son meilleur ami Ben à profiter de sa jeunesse.

    Et si en aidant sa jeune patiente, Stella renouait elle aussi avec le bonheur de vivre ? »

    _____________________________________

    AVIS

    Points positifs :

    Le plus gros point positif de ce livre : ce qu’il m’a fait ressentir tout au long de ma lecture. Outre le fait que ce récit est touchant et émouvant, il m’a fait sourire, m’a attristée, m’a frustrée et m’a aussi rappelé à quel point rien n’est acquis. Au final, j’ai ressenti cette bienveillance qui ressort du texte.

     

    La diversité des personnages ainsi que leurs expériences permettent aux lecteurs/lectrices de pouvoir au moins s’attacher à un des personnages. Mais je dirais que dans mon cas, je me suis attachée à tous sans exception. J’ai ressenti de la compassion pour ce qui leur arrive. J’ai été tout particulièrement touchée par la rencontre en Hugh et sa mère (cela m’a fait penser à The Fourth of July de Sufjan Stevens). Chacun a ses défauts mais ça ne fait que renforcer ce côté humain, ce côté faillible.

     

    La plume est fluide, facile à lire, ce qui m’a permis d’être aisément emportée dans l’histoire et de tourner les pages sans difficulté. Je dirais que l’aspect simple de l’écriture nous donne accès plus facilement aux sentiments bruts.

     

    Les lettres entre les chapitres sont un petit bonus que j’ai réellement aimé. Je crois même avoir eu une larme au coin de l’œil lors de la lecture de la première lettre. Sans doute parce que j’ai la larme facile à 3h du matin mais la petite goutte était quand même là !

     

     

    Points négatifs :

    Nous sommes les étoiles est un roman qui aborde de nombreux sujets tous très importants : la maladie, la violence notamment conjugale, le deuil, la dépression, l’abandon mais aussi la solidarité, l’espoir, l’acceptation et pleins d’autres thèmes encore. J’ai vraiment apprécié que l’autrice nous montre toutes ces facettes de la vie. Le seul hic est qu’il y a tellement de thématiques que l’autrice ne peut malheureusement pas toutes les approfondir. Donc on reste très souvent en surface dans ce livre.

    ______________________________

    En conclusion, je recommande à 100% ce livre si vous avez envie de suivre des personnages attachants qui ne sont pas au meilleur point de leur vie mais qui arrivent malgré tout à aller de l’avant et remonter la pente. Je vous le recommande aussi si vous avez tout simplement envie de passer un bon moment avec un roman pas trop long et pas trop prise de tête.

    Alex

  • Avant de t'oublier

    Autrice : Rowan Coleman

    Genre : Contemporain

    Résumé :

    « Claire mène une vie heureuse en compagnie de son mari et de ses deux filles. Mais son bonheur est de courte durée : elle découvre qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Sa mémoire part à la dérive, et elle oublie ce qu'elle croyait gravé en elle pour toujours. Pour lutter contre sa disparition, son mari lui offre un carnet dans lequel elle notera tout ce qu'elle n a pas encore oublié. Une façon de faire comprendre à ses filles que même si ses jours sont comptés, la vie a encore de beaux jours devant elle. »

    _____________________________

    AVIS

    Points positifs :

    Je reconnais que faire un récit de fiction sur la maladie d’Alzheimer n’est pas facile et Rowan Coleman l’a plutôt bien fait. J’apprécie notamment les différents points de vue que l’autrice apporte au récit : déjà, celle de la personne atteinte de la maladie, puis on a aussi le point de vue de son entourage. On ne se focalise pas complètement sur l’Alzheimer, on voit qu’il y a des événements à côté, que la vie continue même si elle prend un bon coup dans la gueule.

     

    Je pense que le plus gros point positif de ce livre est le message d’espoir véhiculé à travers la détermination de Claire à se battre jusqu’au bout malgré la brutalité de la réalité.

     

    Malgré le fait que je n’ai pas pu me lier profondément avec Claire ou Caitlin (sa fille aînée), j’ai pu par contre me sentir proche de Greg (son mari) et Ruth (sa mère). Ils m’ont touchée par leur désespoir et leur résignation. Leur amour ne suffit plus à battre la maladie. Et ils ne peuvent rien faire pour aider Claire à part la soutenir. C’est cette sensation d’impuissance propre à l’entourage qui m’a profondément secouée. J’ai notamment beaucoup pleurer à la fin du roman. Je dirais que la situation de Greg est celle qui m’a vraiment le plus bouleversée.

     

    Petit point bonus pour les lettres que j’ai trouvé très touchantes.

     

     

    Points négatifs :

    J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Claire ou à Caitlin. Il y a toujours eu une impression de distance entre ces personnages et moi. Je précise que même si je n’ai pas pu m’attacher à elles, ce n’est pas pour autant que ces personnages sont mal écrits, au contraire.

     

    Dans le cas de Claire, je pense que c’est simplement dû à sa personnalité. Claire est une femme libre qui tient à son indépendance que la maladie lui enlève. Donc en plus de lui voler ses souvenirs, l’Alzheimer lui vole aussi son autonomie et Claire se retrouve précipitée à nouveau au stade « d’enfant ». Pour un adulte, je comprends bien que c’est horrible mais c’est vrai que j’ai aussi l’impression qu’elle se sert de ça comme une excuse pour être insouciante. SpoilerJe prends notamment l’exemple où Claire fait des activité avec sa fille, Esther. Moment de détente vraiment adorable. Mais quand tu sais que tu as eu des épisodes d’égarement où tu ne savais vraiment plus où tu étais, tu ne vas pas te promener SEULE avec ta fille et la perdre je-ne-sais-où, surtout si ta fille a à peine l’âge d’aller en primaire. Je veux bien croire que Claire n’a pas forcément fait attention parce qu’elle est encore dans le déni ou c’est juste une activité lambda pour elle mais ce n’est pas très responsable quand même. De plus que cet accident n’est pas le 1er de ce genre. 

     

    Pour Caitlin, c’est encore plus simple. Son histoire  ne m’intéressait tout bonnement pas malheureusement.

     

    Un petit truc qui m’a fait tilter durant toute ma lecture : que suis-je censée penser de la romance entre Claire et Ryan ? Que l’infidélité c’est pas cool mais elle perd la tête donc c’est ok ? Que l’amour transcende la mémoire ? Je reste assez mitigée sur cet aspect du roman. Malgré le retournement de situation de la fin, je n’ai pas du tout été à l’aise avec cette romance.

    ______________________________

    En conclusion, je vous le recommande quand même même s’il y a des aspects du livre que je n’ai pas réussi à apprécier autant que je l’aurais voulu. Beaucoup compare ce livre à Still Alice mais je vous avoue que je ne l’ai pas lu donc… Faites vous votre propre avis !

    Alex

  • Solitaire [VO]/ L'année solitaire [VF]

    Lu en anglais !

    Autrice : Alice Oseman

    Genre : Contemporain/Romance

    Résumé :

    « On est censés vivre la plus belle période de notre vie. On est jeunes, on est en train de décider de notre avenir (c'est en tout cas ce qu'on nous répète), on a des amis. Mais en fait, tous, on attend que quelque chose change. Becky, ma meilleure amie avec qui je rigole de moins en moins. Lucas, qui réapparaît dans ma vie après toutes ces années. Mon frère Charlie, la plus belle personne que je connaisse. Michael Holden, avec son sourire trop grand. Et moi, la fille la plus misanthrope et pessimiste du lycée. On attend tous que quelque chose change. »

    ______________________________

    AVIS

    Ce livre m’a livré une expérience assez particulière. J’avoue que c’est en lisant Heartstopper que j’ai eu envie de lire Solitaire pour Tori parce qu’en toute honnêteté, Tori is glorious.

     

    Points positifs :

    Tout d’abord, le plus gros point positif de ce roman est la diversité des sujets abordés, surtout sur la santé mentale. Cela peut être dur à lire parfois parce que ça nous prend aux trippes mais j’apprécie que l’autrice en parle. Je ne prétends pas comprendre complétement ce que vivent les personnages mais ça m’a appris des choses et m’a sensibilisé sur certains aspects de ces sujets.

     

    Tori est un personnage qui m’avait déjà plu dans Heartstopper donc forcément, je me suis tournée vers Solitaire en espérant en apprendre davantage sur elle. Et pour le coup, je ne suis nullement déçue : dans ce livre, on peut découvrir une facette bien plus sombre et torturée de Tori qui reste malgré tout la reine du sarcasme.

     

    J’ai vraiment trouvé adorable la relation entre Tori et Michael, aussi tumultueuse qu’elle soit. Je trouve qu’ils se complètent mais surtout qu’ils s’apprécient mutuellement et respectueusement. Cette romance est passée crème.

     

    L’ambiance, surtout dans la seconde partie du livre est… particulière. Du coup, je ne sais pas si c’est bien fait (notamment pour représenter le trouble grandissant en Tori) ou si c’est juste moi et mon cerveau qui ont disjonctés (ce qui n’est pas impossible).

     

     

    Points négatifs :

    Comme mentionné juste avant, l’ambiance et l’intrigue dans la seconde partie du roman sont assez brouillons. Je ne sais pas si c’était l’intention de l’autrice mais en tout cas, les événements partaient tellement dans tous les sens que j’ai bien cru avoir pris sans le vouloir une substance illicite. Beaucoup de questionnements existentiels après ça…

     

    La plume d’Alice Oseman est certes fluide et plutôt simple à lire mais j’avoue que je n’ai pas forcément réussi à apprécier la touche de poésie qu’il y avait en elle. Après, pour ceux qui désirent des citations inspirantes, vous allez être servi.

     

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    En général, j’ai quand même eu cette impression où l’intrigue était sous forme d’esquisse et puis il faut dire que c’est très dramatique. Après, je me dis qu’avec tous les shootings dans les écoles américaines, le jeu Solitaire n’est peut-être pas si étrange que ça.

    Alex

  • Cent millions d'années et un jour

    Cent millions d'années et un jourAuteur : Jean-Baptiste Andrea

    Genre : Contemporain

    Résumé : « Cette fois, pas besoin de traduction pour comprendre la loi de la montagne. Les seuls monstres, là-haut, sont ceux que tu emmènes avec toi. » Alpes, août 1954. Stan mène une carrière de paléontologue sans éclat. Il ne lui reste qu’une chance de connaître la gloire : découvrir un squelette de dinosaure qu’on dit préservé par la glace depuis des millénaires. Stan imagine alors une folle expédition et entraîne avec lui un vieux guide italien et les scientifiques Umberto et Peter. Mais l’ascension du glacier est périlleuse, surtout pour ces hommes inexpérimentés. Tandis que le froid, l’altitude, la solitude se referment sur eux, leurs fragilités affleurent, les vieilles blessures se rouvrent. L’amitié qui les lie leur permettra-t-elle de réaliser ce rêve d’enfant ? 

    Avis : Découvert ce livre pour la rentrée littéraire en poche, je me suis plongée dedans avec curiosité. Et fut surppris par le style de narration de l'auteur qui est me fait pensée à Marcel Pagnol, mais sans les émotions. Par contre, je trouve qu'il décrit bien la montagne, comme un lieux dangereux -Spoiler ➡️ "Ici, la pierre est plus dangereuse que les loups." page 79 - et non majestueuse comme beaucoup le fond. Ce qui est rafraichissant. L'idée générale du roman me fait penser au livre de Jules Vernes, "Voyages au centre de la terre" par son coté scientifique qui entraine les personnages dans un voyages, mais aussi par certain trait des personnages. J'ignore si ces auteurs ou livre l'ont inspiré, mais on ressent une certaine influence. On découvre que l'écrivain à fait des recherches sur l'archéologie, les dinosaures... avant d'employer les termes associer à ce domaine, et je trouve cela très bien.

    Un ou deux détail qui m'ont dérangé aussi, ce sont les passages d'une scène à une autre sans transition n'y rien dans un chapitre. Ou encore une petite ellipse d'un coup, qui surprend et qui casse grandement la lecture. Spoiler ➡️ Elle se retrouve au début. Stan va expliquer la raison de cette expédition aux deux autres personnages, mais la phrase s'arrete avec des points de suspensions. Et paragraphe suivant, il est tout seul, couché sur le lit entrain de penser à une mouche. C'est une dizaine de lignes après environ, qu'on comprend qu'il est partis s'isoler sans donner la réponse. Ce qui perturbe la lecture et je n'en vois pas l'intéret de cette ellipse personnellement. Autre point déranger, c'est la traduction absente de certain mots italiens. Ou encore les phrases en italien où la traduction est la phrase d'après ou encore deux phrases plus long. Une note en bas de pages pour la traduction aurait été plus agréable à la lecture. 

    Maë

  • Ces petits riens qui nous animent

    2432338 mediumAutrice : Claire Norton

    Genre : Contemporain

    Résumé :

    « Un matin, Aude vient de découvrir l'infidélité de son mari. Alexandre doit choisir entre son grand amour et sa famille. Nicolas voit son frère annuler leur rendez-vous. Tous les trois se retrouvent par hasard aux Buttes-Chaumont. Ils sont chacun tirés de leur méditation par une jeune fille qui menace de suicider. Ils l'en dissuadent en lui promettant de l'aider à retrouver sa mère disparue. »

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    Avis : Ce roman a été une agréable lecture, assez lourde mais malgré tout touchante.

    Points positifs :

    Ce roman s’intéresse à plusieurs sujets importants et en parle d’une certaine manière : il y a une certaine délicatesse mais surtout, une question de perspective. On a plusieurs points de vues qui permet au lecteur/rice de comprendre des sujets qui sont souvent à plusieures dimensions.

    J’avoue avoir été surprise par certaines directions prisent par l’autrice notamment pour le père et son passé. Disons que c’est un terrain assez miné. Bien sûr les autres sujets aussi sont intéressants et touchants : suicide, tromperie, homosexualité, etc…

    Ce livre reste, malgré ses thèmes graves, léger d’une certaine façon. Il y a des moments de gaieté, d’amitié, de solidarité et juste d’amour dans toutes ses formes. Et puis, j’ai aimé les relations entre les différents personnages. Toutes uniques mais semblables dans le fond : il y a de l’acceptance et de l’entraide.

    Les personnages sont attachants. Ils ont chacun des caractéristiques qui restent malheureusement assez stéréotypées parfois. Entre tous les personnages, mon préféré a été Nicolas. Franchement, j’étais curieuse de savoir ses secrets et son passé et je n’ai pas été déçue. Entre toutes les histoires, je préfére la sienne, peut-être parce qu’elle me touche plus, peut-être parce que j’arrive plus facilement à ressentir de l’empathie dans son cas.  

     

    Points négatifs :

    Malgré le speech de départ qui me semblait original, l’intrigue se dirige la plupart du temps sur des sentiers connus et courants dans ce type de contemporain. La romance est assez typique, la manière de traiter certains points est banal et la fin ne surprend pas. J’ai deviné l’intrigue assez facilement même si certains retournements de situation m’ont surprise (Spoiler→il faut dire que ce n’est pas tous les jours que l’un des personnages est un criminel).

    Un point m’a gênée pendant la 2nde moitié du roman. Il s’agit plutôt d’une question hypothétique plus qu’autre chose mais je suis vraiment curieuse de savoir comment l’autrice aurait géré la situation. Sur le coup, elle a choisi la facilité et ça m’a dérangée parce que tant qu’à aborder le sujet, mieux vaut aller jusqu’au bout.

    SpoilerVoilà, le truc qui m’a fait tiquer est à propos du père et de la mère de Charlène. Ils ont littéralement écrasé quelqu’un, en l’occurrence une gamine tranquillement en train de vivre sa vie, et ne lui portent pas assistance. Bon, le père voulait aller aider mais avec une folle en train de frapper son ventre alors qu’elle est enceinte, c’est compliqué. Enfin bon, passons. Des années plus tard, on apprend que la gamine a survécu, qu’elle a miraculeusement évité grâce à son hospitalisation suite à la mésaventure avec les parents de Charlène de se faire tuer dans un autre accident. Et que de toute façon, à part un problème de culpabilité du survivant, elle vit très bien sa vie (bien sûr, se sentir coupable d’avoir survécu n’est pas une moindre souffrance). Maintenant, imaginons juste que la gamine n’ait pas survécu à son accident avec la voiture. Pire, qu’elle possède une séquelle pour le restant de sa vie. Imaginons que tout cette histoire avec le bus qui se fait renverser par un autre véhicule n’est jamais lieu. Vous voyez venir mon reproche ?

    Maman folle ou non, Jérôme reste un criminel et j’avais vraiment l’impression que Claire Norton essayait de minimiser ce fait. Et pour cela, elle n’hésite pas à utiliser des miracles scénaristiques.  Déjà, Jérôme ne s’est pas livré à la police (soyons honnête, qui l’aurait fait pour un accident qui date d’aussi longtemps ?), il se fait pardonner par la famille de la victime (et même pas la victime elle-même qui n’a aucune idée de ce qui se passe), il a sa petit romance avec Aude qui ressemble aux clichés des films de Noël : il a son happy ending en gros. Je ne dis pas que je le voulais en prison mais disons que j’aurais apprécié que l’autrice ne cherche pas par tous les moyens à rendre plus digérable le fait qu’il continue de vivre sa vie après avoir laisser une petite sur la route écrasée et franchement pas en bon état.

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    En conclusion, ce roman possède une histoire sympathique, qui éduque sur certains sujets et qui présente une panoplie de personnages attachants à leur manière. Certains rebondissements et révélations sont surprenants mais en général, l’intrigue reste assez typique. Je vous le recommande si vous voulez passer du bon temps.

    Alex