Le bureau des affaires occultes

Auteur : Eric Fouassier

Genre : Historique/Policier

Résumé :

« Automne 1830, dans un Paris fiévreux encore sous le choc des Journées révolutionnaires de juillet, le gouvernement de Louis-Philippe, nouveau roi des Français, tente de juguler une opposition divisée mais virulente.

Valentin Verne, jeune inspecteur du service des mœurs, est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Il doit élucider une série de morts étranges, susceptible de déstabiliser le régime.

Car la science qui progresse, mêlée à l’ésotérisme alors en vogue, inspire un nouveau type de criminalité. Féru de chimie et de médecine, cultivant un goût pour le mystérieux et l’irrationnel, Valentin Verne sait en décrypter les codes. Nommé par le préfet à la tête du "bureau des affaires occultes", un service spécial chargé de traquer ces malfaiteurs modernes, il va donner la preuve de ses extraordinaires compétences.» (je le dis direct, ça s'est passé littéralement dans l'épilogue cette nomination : la personne qui a fait cette 4e de couv a fumé un p'tit truc avant.)

 

AVIS

INTRIGUE

Je dois avouer que je trouvais le livre assez lent sur le début : il y a une longue phase de « collecte d’indices » qui avançait doucement. C’était beaucoup de mise en contextes et/ou de situations. Du coup, j’ai senti ces longueurs qui heureusement, se font moins ressentir à partir de la seconde moitié du roman. Le rythme s’accélère, les pièces du puzzle commencent à s’emboîter et le dénouement de l’enquête s’approche.

J’ai apprécié les retournements de situation que j’ai trouvé bien dégotés et adaptés à la période même si j’ai pu deviner la plupart d’entre eux. Ca n’en reste pas moins excitant. L’intrigue est entraînante une fois entré dans l’histoire.

PERSONNAGES

J’ai plutôt bien apprécié les personnages qui sont sympathiques à suivre, mais je ne me suis attachée à aucun d’entre eux en particulier. Les personnages secondaires restent assez peu développés et peu complexes voire caricaturaux. Quant à notre protagoniste Valentin, même si je l’ai mieux aimé par rapport au reste, mon intérêt s’est surtout porté sur Damien. L’histoire de Damien est poignante par les horreurs qui la constituent. J’ai eu beaucoup de peine pour ce personnage.

Aussi, les figures historiques qu’on voit dans le roman : un gros oui ! Je ne vous dis pas le nombre de fois que ça m’a donné envie de regarder un documentaire ou encore chercher des biographies !

RELATIONS

En toute honnêteté, même si je suis presque sûre que ça peut plaire à d’autres personnes, la romance entre Valentin et Algaé m’est passée par-dessus la tête. Je ne vois pas trop l’intérêt. Faire d’Algaé une alliée, ok pourquoi pas. Mais est-ce que c’était obligé de faire une amourette au passage quand on précise des dizaines de fois au moins que « Valentin n’est pas intéressé par les dames parce qu’il est trop occupé à chercher un Vicaire » ? Oh et puis le coup de la femme qui tombe sous le charme ténébreux d’un homme (si vous savez le nombre de fois où j'ai levé les yeux en l'air) et qui pense « je vais réussir à le sauver/réparer », on sait comment ça se finit souvent : mal.

Par contre, ce que j’ai davantage apprécié, c’est la relation familiale entre Valentin et son père. Franchement, ça m’a un peu émue de voir tant d’amour que ce soit de la part du père ou du fils. J’aurais voulu plus de moments où on peut les voir interagir et non pas juste des mentions d’un passé révolu. 

UNIVERS

C’est l’aspect que j’ai le plus apprécié dans ce roman ! Je ne lis pas beaucoup de romans historiques ce qui peut expliquer pourquoi tout me paraît plutôt original et nouveau.

J’ai adoré les détails sur la situation sociale et politique de l’époque. C’est vrai que comme je ne connaissais quasiment rien (hello les cours d’histoire du lycée qui essayent de combler ce manque cruel de connaissances), le flot d’informations livrés au départ m’a un peu submergée et j’ai trouvé assez compliqué de tout absorber. Après, passé cette impression, j’ai vraiment aimé m’immerger dans l’ambiance et imaginer grâce à tous les détails la ville de Paris en 1830.

Outre les informations socio-politiques, mon plus grand kif a été les références à l’histoire de la médecine et de la pharmacie. Tous les aspects scientifiques, j’ai adoré ! C’est vrai que par exemple, je ne savais plus que l’hypnose n’existait pas encore à proprement parlé à cette époque ou que les différents alcaloïdes étaient encore aussi peu connus. C’est vraiment en lisant ce livre que je me suis rappelée que oui, la médecine comme la technologie ont énormément évolué en très peu de temps.

PLUME

Ca va se répéter un peu avec mon avis sur l’univers mais je pense que cette ambiance XIXe siècle aussi immersive n’était possible que parce que la plume de l’auteur le permettait. C’est une écriture qui est fluide avec des descriptions assez fréquentes et détaillées sans pour autant tomber dans le Balzac.

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En conclusion, j’ai passé un bon moment dans cette ambiance XIXe siècle très immersive et j’ai adoré glaner les informations éparpillées dans tout le roman que ce soit à propos de la médecine, de la pharmaceutique ou même de la situation socio-politique de l’époque.

Alex

 

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