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Shadow and bone

  • Grisha #1 : Shadow and Bone

    Autrice : Leigh Bardugo

    Genre : Fantasy

    Résumé :

    « Orpheline, Alina ne peut compter que sur elle-même. Quand l'armée la recrute pour une expédition dans la Nappe d'ombre, un brouillard maléfique qui déchire le royaume, la jeune fille s'attend à y laisser sa peau... Les rares survivants des précédents raids racontent que des monstres s'y repaissent de chair humaine ! Seul Grisha, puissants magiciens, sont à même de lutter contre cette malédiction. Et si cette épreuve révélait aux yeux de tous la véritable nature d'Alina ? »

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    Avis :

    Ce premier tome commence bien la trilogie !

    Points positifs :

    Malgré son rôle de tome introductif, j’ai pris plaisir à redécouvrir le Grishaverse d’un autre point de vue, celui des grishas. Je suis toujours très heureuse de replonger dans l’univers de Leigh Bardugo même si j’avais peur de trouver sa trilogie décevante par rapport à sa duologie. Et bien, j’avais faux et raison en même temps. Déjà, c’est injuste de comparer Grisha à Six of Crows pour diverses raisons : l’expérience de l’autrice, l’ambiance et la manière d’aborder l’intrigue sont autant de points qui diffèrent entre les deux. Et puis, si je n’avais pas lu SoC avant, j’aurais adoré l’univers malgré tout.

    Les personnages sont attachants. J’ai été agréablement surprise par Alina. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais partie du principe qu’elle serait effacée, faible et manipulable comme jamais. Bon, certes, elle est effectivement manipulable et faible physiquement mais à part ça, je faisais fausse route. Qu’est-ce qu’elle a du répondant Alina ! Bon, pas très futée des fois et naïve par moments mais rien de très grave pour une protagoniste de YA. J’ai aussi adoré Genya et j’ai apprécié le personnage de Mal. Et je dois avouer que pour l’instant, avec seulement le tome 1, je ne comprends pas pourquoi les gens détestent Mal et idolâtrent le Darkling.

    L’intrigue est assez simpliste mais efficace. Je trouve personnellement qu’il y avait un bon rythme et que les péripéties s’enchaînaient bien.

    Points négatifs :

    La traduction laisse parfois à désirer. Je ne sais pas si c’est uniquement dans l’intégrale de France Loisirs mais je dois dire que par moments, je doutais sérieusement de mon français.

    De plus, j’ai trouvé quelques passages qui m’ont frustrée dans le roman : Spoilers dans la suite, lisez à vos risques et périls !!!

    Premièrement, quand Alina découvre que non, le Darkling ne s’appelle pas le Darkling pour rien, elle est dans le déni. Et quand je dis déni, c’est la forme hardcore : le cœur qui bat aussi fort que les basses dans les vidéos « bass boosted », les glandes sudoripares qui ont décidé de reproduire les chutes du Niagara sur son visage, les mains sur les oreilles pour ne pas entendre la voix de la raison (ne faites pas semblant, je sais que ce geste ne vous est pas inconnu)… En gros, Carmina Burana jouait en arrière-plan (J’avoue, j’exagère. Mais ça fait du bien de sortir les hyperboles de temps en temps non ?) Heureusement que ça n’a pas duré des plombes mais c’était assez agaçant.

    Recontextualisation: Sa prof lui prouve que le beau gosse n’est peut-être pas aussi parfait que ça, qu’il a une morale assez douteuse mais miss Alina avait préalablement décidé que ce dernier était gentil, pas manipulateur du tout et qu’après un ou deux roulages de pelles, c’est bon, elle pouvait lui faire confiance entièrement. Pas con le Darkling ! Peux pas en dire autant pour la demoiselle.

    Deuxièment, quand Alina demande à Mal de la tuer si elle se fait attraper par le Darkling. Corrigez-moi si j’ai faux, mais avait-elle vraiment besoin de demander une telle faveur ? Non mais parce que le suicide existe aussi : un couteau dans la main, la lame sur la jugulaire, un mouvement sec et circulaire du bras et un peu de volonté aurait suffi pour avoir le même résulat avec le mélodrame inutile en moins. Si tu as les tripes d’aller contre vents et marées pour ton boyfriend, je pars du principe que tu l’aimes assez pour ne pas lui refiler un TSPT aka un truc pas sympa comme cadeau d’adieu.

    Je vous ai déjà dit à quel point je n’aime pas les triangles amoureux ? Et bien, pour Grisha, j’ai été préalablement vaccinée par Girl, Serpent and Thorn (ma lecture précédente)! Du coup, totale indifférence face à ce trio. Même le fait qu’Alina soit frustrée sexuellement ne m’a pas fait lever les yeux en l’air. Total sang-froid ! Aucune réaction ! Rien de rien !

    Nan je rigole.

    Juste une pointe d’irritation couplée d’envie de meutre. Faut me comprendre, je pars du principe que l’hypocrisie existe en chacun de nous mais Alina, tu fais fort quand même. Tu es jalouse parce que Mal couche avec des filles (et tu le lui reproches) alors que tu n’es même pas avec lui mais tu n’as aucun problème non plus à soulever ta jupe pour le Darkling après deux-trois discussions. Et franchement, ce n’étaient pas non plus des conversations très romantiques. Sérieusement, je ne juge pas (bien sûr que si), mais j’ai du mal à comprendre comment Alina arrive à se chauffer avec des dialogues qui se résument à 70% de « bla-bla-bla-politique-bla-bla-bla », 20% de « tu-es-nulle-mais-ce-n’est-pas-grave-tu-m’as-moi » et 10% de « tu-me-déçois-parce-que-tu-n’agis-pas-comme-je-voudrais ». Encore une fois, quelqu’un m’explique pourquoi le Darkling est aussi adoré ?

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    En conclusion, un bon démarrage malgré les défauts classiques d’un YA. Je le recommande même si c’est juste pour profiter du personnage de Genya. 

    Alex