YA

  • Vampyria #1 - La cour des ténèbres

    Auteur : Victor Dixen

    Genre : Fantasy YA

    Résumé :

    « EN L’AN DE GRÂCE 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.

    TROIS SIÈCLES PLUS TARD, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ? »

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    Avis : Vampyria est un 1er tome prometteur rempli de vampires sanguinaires que j’ai vraiment bien aimé.

     

    Points positifs :

    La première chose qui ne changera sûrement jamais (ou peut-être que si) avec Victor Dixen est sa façon d’embarquer les lecteurs comme personne. Ce premier tome est bourré d’action, de petits retournements de situation qui transforment le livre en un véritable page-turner. C’est souvent très dur de s’arrêter tellement l’histoire nous emporte. Je me suis faite littéralement aspirée dans le flot de l’action. Prendre une pause et réfléchir sur l’intrigue a donc été plutôt compliqué mais je me suis beaucoup amusée. La plume de l’auteur permet de nous donner une intrigue rythmée et intéressante tout en étant relaxante (je vous laisse imaginer le chaos que ça donne).

     

    La protagoniste, Jeanne alias Diane, est un personnage assez atypique. Elle est à la fois attachante, rusée dans les moments critiques et très déterminée mais aussi agaçante (et exaspérante!) par certaines de ses décisions. En effet, elle possède une morale quelque peu discutable (et encore, j’ai pourtant eu un avant-goût avec Kaz Brekker cf. Six of Crows). Je dois dire que j’ai des sentiments partagés à son propos mais je dois malgré tout féliciter Dixen pour avoir créé une héroïne capable de me donner envie de la trucider autant qu’elle me donne envie de lui faire un gros câlin.

     

    J’ai beaucoup aimé l’univers dans lequel notre protagoniste évolue. L’idée de faire une uchronie avec des vampires est un concept avec beaucoup de potentiel et j’ai vraiment hâte de voir comment l’auteur compte l’exploiter. Mais déjà dans ce premier tome, on a une belle idée du monde incroyable que cela peut donner au final. J’ai notamment apprécié la logique dans cet univers figé dans le temps, à l’effigie de ses maîtres immortels. La mention du système des 4 humeurs comme celle du numerus clausus sont des petits clins d’œil à notre monde, vraiment sympathiques d’ailleurs.

     

    Le petit aperçu de la culture japonaise mais également de son folklore à travers Naoko me rend toute excitée et j’espère que cet aspect de l’univers sera bientôt traité.

     

    Vampyria est un récit sanglant avec son quota de morts. J’ai aimé le fait que les vampires soient de vrais vampires et non pas des « gentils-méchants » vampires qui finissent dans le lit de l’héroïne (*tousse* Twilight *tousse*). Les vampyres (c’est bien un « y », n’ayez crainte) sont véritablement des (excusez-moi mon langage) c*nnards dans ce roman et j’apprécie de pouvoir les détester à 100% !

     ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦

     

    Points négatifs :

    Les personnages secondaires m’ont l’air assez stéréotypés mais j’ai cru comprendre que l’auteur aime jouer dessus. Malgré tout, cela n’empêche pas d’avoir, à cause de ça, des situations typiquement inintéressantes comme par exemple le coup de la « rivale-pét*sse » qui est plus chiante qu’un moucheron, le beau mec aux yeux bleus qui "tombe amoureux" de la protagoniste (étape obligatoire dans tout YA) ou encore la meilleure amie réservée et seule jusqu’à ce que l’héroïne déboule !

     

    Le passage avec la petit amourette entre Jeanne et Tristan était juste ennuyeuse et même cringy (joli petit mot pour dire que j’ai grincé des dents tellement c’était cucu). Et c’était juste tombé de nulle part. Un peu comme quand une mouette te crotte dessus. La romance était trop rapide et franchement inutile. Pour ce que ça donne au final, je pense que ça aurait été bien plus intéressant si ça avait été bien fait en prenant son temps pour avoir un réel impact sur la protagoniste.

     

    SPOILERS pour le dernier point :

    Vers la fin, Jeanne a une vision de sa famille qui lui dit en gros : « Arrête de faire l’imbécile à essayer de tuer tous les trucs qui bougent et réalise enfin ta destinée, qui est de buter l’empire mais de l’intérieur ! Les projets suicidaires, c’est recalé donc ma petite Jeanne, va falloir utiliser ce que tu as dans la caboche. Salut, bisou du paradis ! » Après ce joli moment « TGCM » (=Ta Gueule C’est Magique by Julie), Jeanne réalise enfin qu’avoir comme seul maître-mot « vengeance » était naze et décide donc de gagner de la maturité. Après 483 pages. Quatre cent quatre-vin… Bon, vous comprenez quoi. Je sais que c’est censé durer 12 tomes (3 trilogies) mais je vous avoue, ma patience risque de craquer avant si Jeanne n’utilise pas un peu mieux son cerveau prochainement.

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    Je vous recommande à 200% Vampyria si vous avez aimé Phobos. Et même si c’est votre premier roman de l’auteur, foncez quand même parce que j’ai passé un très bon moment avec ce livre.

    D’ailleurs, pour ceux qui ont lu Phobos, la précédente saga de l’auteur, amusez-vous bien à chercher tous les clins d’œil !

    Alex

  • Kingdom of the wicked #1

    Lu en anglais!

    Autrice : Kerri Maniscalco

    Genre : Fantasy YA

    Résumé :

    “Two sisters.

    One brutal murder.

    A quest for vengeance that will unleash Hell itself…

    And an intoxicating romance.

    Emilia and her twin sister Vittoria are streghe – witches who live secretly among humans, avoiding notice and persecution. One night, Vittoria misses dinner service at the family’s renowned Sicilian restaurant. Emilia soon finds the body of her beloved twin…desecrated beyond belief. Devastated, Emilia sets out to find her sister’s killer and to seek vengeance at any cost-even if it means using dark magic that’s been long forbidden.

    Then Emilia meets Wrath, one of the Wicked-princes of Hell she has been warned against in tales since she was a child. Wrath claims to be on Emilia’s side, tasked by his master with solving the series of women’s murders on the island. But when it comes to the Wicked, nothing is as it seems…”

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    Avis : Après sa saga Stalking Jack the Ripper, Kerri Maniscalco nous présente une autre série de livres qui débute, ma foi, bien.

     

    Points positifs :

    J’aime beaucoup l’ambiance qu’on ressent quand on lit Kingdom of the Wicked. Cette atmosphère propre du XIXe siècle en Sicile. J’ai également apprécié les quelques mots de vocabulaire en italien qui nous permet une meilleure immersion. Et puis, il y a aussi une tension sous-jacente permanente qui est pas mal. 

     

    L’univers des sorcières/streghe est un monde intéressant, particulier mais montré d’une telle manière qu’en tant que lecteur/lectrice, cela reste abordable. Le concept également des princes de l’Enfer est plutôt intriguant et semble avoir du potentiel. La façon dont chaque Prince arrive à incarner leur péché est bien illustré aussi.

     

    Le personnage d’Emilia m’a plutôt plu même si par moments, je la trouvais exaspérante et pas si rusée que ça. Elle reste malgré tout attachante avec ses défauts, et son amour pour sa sœur est touchant à lire. Quant à Wrath, c’est un peu l’archétype de l’homme mystérieux, autoritaire, bourré de charisme. Ce n’est pas forcément un personnage qui m’a marquée mais je suppose qu’il fait son boulot, c’est-à-dire faire baver les filles devant ses abdos.

     

    Ce roman est un véritable page-turner. Il se lit super vite et facilement, d’autant plus qu’il y a un cliffhanger à la fin. Donc pour ceux qui n’aiment pas, vous êtes prévenus.

     

    La romance, dans son ensemble, m’a assez satisfaite mais je reste mitigée, dans le sens où j’ai un truc pour les romances angtsy mais que je commence à m’en lasser aussi. La relation entre les deux personnages principaux est drôle et sarcastique par moments mais devient agaçante parfois avec toujours le même problème de communication laborieuse.

     ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦

     

    Points négatifs :

    J’ai été un peu déçue par l’intrigue et l’enquête en elle-même. Au départ, elle m’intriguée puis ça s’est vite essouflée pour finir par devenir trop secondaire à mes yeux (par rapport à la romance). J'aurais sans doute dû lire ce livre avec comme mentalité : "c'est une romance dans un monde de fantasy". 

     

    Je pense que le plus gros défaut que je pourrais reprocher à ce livre est la façon dont l’autrice représente les démons. Et pas n’importe quels démons, les princes de l’Enfer quand même. Je trouve les princes beaucoup trop romancés. Leur charisme, ce sont les autres personnages qui le pensent ou qui le disent mais en vérité, leur comportement et leurs actions ne les rendent pas plus effrayants que le dealer de drogue du quartier. Même leurs "servants démons" ou même un simple psychopathe font davantage peur. Un prince démoniaque qui fait un acte sanglant se résume à : éviscérer son frère qui est immortel. Pas très impactant à mon avis.

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    En conclusion, j’ai aimé ma lecture et ça se lit très bien. Je le conseille pour les personnes qui ont aimé lire Stalking Jack the Ripper même si, je trouve que ce roman contient moins cette partie enquête. Lisez ce roman avec cette mentalité : "romance dans un monde de fantasy". 

    Alex

  • Woven in moonlight

    Lu en anglais !

    Autrice : Isabel Ibañez

    Genre : Fantasy YA

    Résumé :

    “Ximena is the decoy Condesa, a stand-in for the last remaining Illustrian royal. Her people lost everything when the usurper, Atoc, used an ancient relic to summon ghosts and drive the Illustrians from La Ciudad. Now Ximena’s motivated by her insatiable thirst for revenge, and her rare ability to spin thread from moonlight.

    When Atoc demands the real Condesa’s hand in marriage, it’s Ximena’s duty to go in her stead. She relishes the chance, as Illustrian spies have reported that Atoc’s no longer carrying his deadly relic. If Ximena can find it, she can return the true aristócrata to their rightful place.

    She hunts for the relic, using her weaving ability to hide messages in tapestries for the resistance. But when a masked vigilante, a warm-hearted princess, and a thoughtful healer challenge Ximena, her mission becomes more complicated. There could be a way to overthrow the usurper without starting another war, but only if Ximena turns her back on revenge—and her Condesa.”

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    Avis : Un YA qui a été divertissant et qui nous fait découvrir une protagoniste attachante, Ximena.

     

    Points positifs :

    J’ai aimé découvrir le système de magie dans ce livre. Il n’est pas complexe mais assez original dans son genre (on peut le comparer à celui de Percy Jackson par exemple). La lune est alors considérée comme une divinité, Luna, qui confère aux Illustrians divers pouvoirs dérivés de cette dernière (tisser avec des fils de rayons de lune, lire dans les étoiles…).

     

    L’univers construit autour de l’histoire est, comme la magie, simple et a du potentiel. Malgré tout, si vous cherchez un monde riche et dense, ce ne sera pas ici que vous trouverez votre bonheur (même si j’ai cru comprendre qu’il y avait un livre compagnon qui fait découvrir aux lecteurs une autre partie du monde d’Inkasisa).

     

    Les personnages sont attachants, que ce soit Ximena ou encore Rumi. Alors, je ne vais pas vous cacher que Ximena ressemble à la protagoniste typique YA qui essaye de sauver son peuple et pour cela, elle doit se jeter dans la gueule du loup. Et Rumi : j’avais vraiment envie de lui faire un suplex allemand et de lui entrer deux doigts dans les yeux. MAIS ! Il y a l’évolution des personnages !

    • Ximena est un personnage qui apprend à mieux connaître les gens qui l’entourent, à écouter leur version des faits, à prendre ses propres décisions et à se faire ses propres idées. Elle va petit à petit arrêter de se reposer sur des préjugés. Elle sait se remettre en question et elle est touchante dans le sens où c’est une jeune femme déchirée entre son devoir et ses valeurs.
    • Quant à Rumi, c’est un personnage qui m’a plu dans le sens où on s’attache progressivement à lui parce qu’on découvre ses autres facettes et le pourquoi du comment il agit de cette manière. C’est quelqu’un d’important pour Ximena car il va être en grande partie celui qui va dialoguer avec elle. C’est lui qui pousse Ximena a reconsidérer la situation de manière plus objective.

     

    Le message de ce livre m’a plu : la vie ne peut se résumer à une vision manichéenne. Et ça, on le voit tout le long du roman avec le développement des points de vue.

     

    L’amitié qui se forme entre Ximena et Rumi est vraiment mignonne. Il y a au début de la méprise basée sur des préjugés, du déni, puis ça se transforme petit à petit en sympathie et entente amicale pour finir par devenir de la bienveillance. C’est progressif et cohérent.

     

    La plume de l’autrice est fluide. L’intrigue est dynamique bien que simpliste et rend le livre addictif. Les retournements de situation étaient sympathiques mais bon, comme d’habitude, si vous avez déjà lu un grand nombre de YA, vous les verrez venir à des kilomètres. 

     

    Ah et aussi : dès le début, ça tue bien.

     ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦

     

    Points négatifs :

    Le plus gros reproche que je pourrais trouver à ce livre, à part le fait qu’il ne soit pas très marquant (mais après, ça peut être une qualité si vous cherchez juste une lecture facile et rapide), c’est l’utilisation trop fréquente de mots en espagnol. Je pars du principe que tout le monde n’a pas pris espagnol en 2e langue au collège (ce que j’ai fait, mais tout de même). Surtout que je ne pense pas que cela soit très agréable d’aller sur Google Traduction toutes les 5 minutes pour chercher la signification d’un mot. Et même si parfois, on peut deviner le sens du mot grâce au contexte, cela reste malgré tout de la supposition.

     

    De plus, le glossaire à la fin est juste inutile. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse d’une liste exhaustive de plats espagnols ? Il ne donne même pas les recettes qui vont avec. Les gens sont supposés comprendre comment « más fuerte » (=plus fort) ou encore « buena suerte » (=bonne chance) avec la définition de « cuñapes » ou d’une « yuca frita » ?! Heureusement que j’ai des bases pas trop minables en espagnol parce que sinon, ça m’aurait bien plus agaçée.

     

    La fin est un peu précipitée. Je suis heureuse que ce soit un Spoilerhappy-ending (enfin sauf pour Juan Carlos me direz-vous) mais c’est trop facile. Le problème des culture de koka ? Qui sait ? Ce qu’en pensent les Llacsans de toute cette affaire ? Qui sait ? J’aurais appréciée un autre petit chapitre qui montre un peu plus le futur (un petit bond dans le temps par exemple ?).

     

    Dernier point : l’attraction entre Spoilerel Lobo (=le loup) et Ximena est sortie un peu de nulle part ? Je peux comprendre entre Ximena et SpoilerRumi limite mais entre Ximena et Spoilerel Lobo ? Et la romance de Ximena et SpoilerRumi est sympa mais j’aurais sans doute préféré que l’autrice prenne son temps pour leur relation, du début jusqu’à la fin. Sinon ça donne l’impression que la relation est forcée et précipitée. Pour résumer, Spoilerla relation Ximena-Rumi passe du stade « amis » à « amoureux » en 20 pages alors qu’ils ont pris plus de 2/3 du roman à arriver au stade d’amis. Dans la tête de l’autrice, je me demande si ça ne ressemblait pas un peu à ça : « Oh nom d’une yuca frita, je suis à 75% du livre, faut que je case la romance quelque part ! ».

     

    Nota bene : Il faut savoir qu’il y a une polémique par rapport à la façon dont l’autrice fait le portrait politique de la Bolivie. C’est pour ça que même si je sais que c’est un livre qui s’inspire de ce pays, je ne ferai pas de remarques dessus. Je vais laisser ceux qui s’y connaissent mieux décider si l’autrice l’a bien fait ou pas. No comment.

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    En conclusion, Woven in moonlight est une lecture qui m’a fait passer un moment agréable même si elle ne sera pas marquante pour autant.

    Alex

  • Les Terres de l'Oubli

    Autrice : Jessica Lumbroso

    Genre : Fantasy YA

    Résumé :

    « Lors d'une étrange nuit, Éva réchappe de justesse à la mort. Accompagnée de Bastien, un jeune homme mystérieux qui semble lui vouer sa vie, la voilà confrontée à sa nouvelle réalité : elle n'est autre que Maeve, une Fairie vouée à devenir puissante, née dans un autre monde : les Terres de l'Oubli.

    Dès lors, le destin se met en branle. Et pour survivre, ils n'ont d'autres choix que de retourner dans ce monde qui les a vus naître.

    Car dans l'ombre, les Damnés fomentent une rébellion : ils enlèvent et tuent au nom de la liberté. Mais Kay, un Métamorphe puissant, lève une armée pour les contrer.

    Dans ce monde qui se scinde en deux, il faudra à Éva et Bastien choisir leur camp. Car la guerre menace d'éclater.

    Mais la liberté n'a pas de prix. »

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    Avis : Une lecture sympathique qui fait passer le temps. 

    Points positifs :

    Le livre possède une écriture fluide et facile à lire. Le début débute en pleine action, pas le temps de s’ennuyer. Quant à l’univers, il est sympathique, pas très complexe mais a du potentiel.

    Le roman est séparé en deux parties avec grosso modo, la 1ère partie qui fait 2/3 du total de pages. Et j’ai préféré la 2ème partie. Notamment parce que ce n’est qu’à ce moment-là qu’on entre dans les Terres de l’Oubli et parce que c’était plus rythmée que la 1ère partie.

    Les personnages sont attachants, chacun à leur manière. J’ai apprécié le développement de leur personnalité ainsi que leur évolution face à de nouvelles épreuves. Eva, malgré toutes les m*rdes qui lui tombent dessus arrive à garder autant sa bonté que sa naïveté et ça, c’est impressionant. Quant à Bastien, j’avoue que son évolution est plus prévisible mais quand même plus réaliste aussi.

    La romance (c’est de l’insta-love ou plutôt insta-attirance pour ceux qui veulent savoir) est… à la fois touchante et banale. Banale dans le sens où quasiment toutes les romances qui se construisent sur un « fameux mystérieux lien » entre les deux personnages se ressemblent. Et touchante parce que ça montre que ce n’est pas facile de vivre quand ta seconde moitié ressent ce que tu ressens, et que ça pose quand même de bonnes réflexions sur la notion d’intimité.

     

    Points négatifs :

    Le début, même si c’est en plein milieu de l’action et que du coup, on ne s’ennuit pas… et bien, ça manque un peu de qualité. C’est assez brouillon je trouve. Et je ne vous parle même pas des dialogues. On aurait dit que les personnages étaient de mauvais comédiens auxquels on aurait donné le script 5 minutes avant la scène. Avec en combo, des dialogues « profonds » du type :

    « -Qui êtes-vous ? coupa-t-il (A : C’est Bastien qui parle au cas où vous vouliez savoir)

    -Tss, tss. C’est moi qui fixe les règles, ici. (A : Typique phrase de méchants)

    -Mais puisque vous semblez nous connaître, la moindre des choses serait de nous dire qui vous êtes. (A : Euh… je crois qu’il a regardé trop de fois pokemon pour croire ça)

    -C’était bien tenté, mais non. Je vous l’ai dit, je fixe les règles. (A : Bien tenté mon œil ! Qui tombe dans un pareil pièg-)

    A few seconds later…

    -Allez, puisque tu insistes… reprit la femme, un rictus semblable à un sourire au coin des lèvres. Mon nom est Sywen. (A : Je… je retire ce que j’ai dit…) (p.23)

    Ou alors, il y a ça :

    « -Alors soit. Qu’importent les conséquences. Ton destin sera donc lié au sien. (A : Sywen. Qui se croit sûrement dans « Roméo et Juliette »)

    -Il l’est déjà… » (A : Bon bah… Bastien, tu aurais quand même pu faire mieux comme réponse non ? Ça fait très dramatique tout ça) (p.24)

    Outre l’aspect assez introductif de ce premier tome, je dois dire que le rythme du roman dans sa globalité est… particulier. Disons que ça va très vite au début et puis, durant environ 200 pages, c’est aussi rapide qu’une limace déshydratée et aussi monotone qu’un métronome. Et après, ça repart sur les chapeaux de roues ! Mais il n’y a jamais d’entre-deux et puis le rythme, c’est bloc par bloc. En gros, on a ça :

    Capture

    Dernier petit point, j’ai trouvé ça un peu forcé la manière dont l’autrice relance le rythme de l’intrigue. Elle aurait pu construire petit à petit la cause du rebondissement qui nous fait entrer dans la seconde partie du livre mais non. Elle a juste décidé que les personnages allaient avoir -10 de QI à ce moment-là précis et voilà. Pour ceux qui ont lu le livre, Spoilerje parle du moment où un parfait inconnu hyper louche toque à la porte de la maison temporaire d’Eva et Bastien. Que bizzarrement, il s’est fait arrêter par le mauvais temps en plein milieu de la forêt et qu’il cherche justement asile chez eux. Genre dans une cabane perdue au mileu de nulle part. Alors qu’il y a un village/une ville juste à côté (là où se trouve d’ailleurs le vrai propriétaire de la cabane). Alors que les deux zozos savent qu’ils sont poursuivis et qu’ils allaient forcément être rattrapés par leurs poursuivants vu qu’ils sont restés planter au même endroit depuis des millénaires. Ok.

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    En conclusion, je lirai la suite parce que ça m’intrigue et que j’ai quand même apprécié les personnages.

    Alex

  • Gardiens des cités perdues

    Autrice : Shannon Messenger

    Genre : Fantastique

    Résumé :

    « Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à voix haute. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’Histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde. Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt. L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ? » (Lumen)

    Avis : Je me suis souviens d’avoir pensé qu’il me fallait absolument la suite, la première fois que j’ai lu ce livre. Lors de ma relecture, je suis bien heureuse d’avoir déjà le second tome à porter de main.  Sans surprise, je n’ai cependant pas eu les mêmes réactions que pendant la 1ère lecture.

    Comme le dit très bien le résumé, Sophie n’a pas eu la vie facile et si on a lu les tomes suivants, on le sait encore mieux. Elle passera par tellement de sentiments et tellement d’épreuves qu’à la fin, elle sera un mastodonte (désolée pour la métaphore, je ne l’assume pas…). Plus sérieusement, on oublie assez facilement qu’elle n’a que 12 ans dans ce 1er tome et je la plains beaucoup. Bien sûr, il n’y a pas que de moments malheureux, loin de là. On découvre avec elle le monde des êtres féeriques comme des elfes, des gnomes et autres. Je trouve également la cité d’Atlantide très impressionnante de par son mode de fonctionnement mais aussi par ses descriptions exubérantes et époustouflantes.

    Le roman est débordant d’actions, de magie et de découverte. J’ai vraiment bien aimé le côté « famille » du livre. Sophie doit, en effet, quitter la famille qui l’a élevée pour sa future famille, Grady et Edaline. Je dois avouer que j’ai trouvé Sophie vraiment courageuse de quitter ainsi tout ce qu’elle avait connue pour un monde étranger et le fait qu’elle considère Grady et Edaline comme sa famille assez rapidement me fait penser qu’elle a une capacité à s’adapter très efficace (si on prend on compte qu’elle a aussi pu vite s’intégrer à Foxfire et parmi les autres elfes).

    Quand je dis qu’elle a pu s’intégrer à la société elfique, ce n’est pas totalement vrai à cause de ses particularités (ses origines, la couleur de ses yeux, sa télépathie et ses autres talents) mais à part ça, elle s’est fait de nombreux amis.

    Justement, en parlant d’eux, je suis un peu déçue que l’histoire se concentre tellement sur Sophie que je trouve les personnages secondaires sans importance à part peut-être Dex, Fitz et Alden. A voir pour les prochains tomes.

    J’ai notamment trouvé l’intrigue assez bien Spoiler→avec cette histoire de projet colibri et l’organisation du Cygne Noir. Il y a aussi l’autre organisation qui nous promet des choses intéressantes. Aussi, M. Forkle est un elfe au service du Cygne Noir? Hum… C’est prometteur, gardez un œil sur lui, c’est le conseil d’une lectrice qui a lu tous les tomes jusqu’au 6.

    Pour finir, je me dois de mentionner la couverture qui vaut le détour. Je dois avouer que c’est même pour elle que j’ai commencé la saga. Enfin bon, on sait tous que les illustrations de Lumen sont à tomber par terre !

    Alex

  • The Folk of the Air : the Cruel Prince

    Lu en anglais!

    Autrice: Holly Black

    Genre: Fantasy

    Résumé:

    “Of course I want to be like them. They’re beautiful as blades forged in some divine fire. They will live forever.

    And Cardan is even more beautiful than the rest. I hate him more than all the others. I hate him so much that sometimes when I look at him, I can hardly breathe.”

    “Jude was seven when her parents were murdered and she and her two sisters were stolen away to live in the treacherous High Court of Faerie. Ten years later, Jude wants nothing more than to belong there, despite her mortality. But many of the fey despise humans. Especially Prince Cardan, the youngest and wickedest son of the High King.

    To win a place at the Court, she must defy him–and face the consequences.

    As Jude becomes more deeply embroiled in palace intrigues and deceptions, she discovers her own capacity for trickery and bloodshed. But as betrayal threatens to drown the Courts of Faerie in violence, Jude will need to risk her life in a dangerous alliance to save her sisters, and Faerie itself.” (Goodreads)

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    Avis: Ce livre est vraiment particulier. Mon cerveau a quelque peu arrêté de fonctionner pendant un moment après ma lecture, juste pour pouvoir organiser mes pensées. Je dis ça juste pour vous montrer que j’ai eu du mal à me remettre de The Cruel Prince.

    En premier, je me dois de mentionner l’univers fantasy dans lequel nous plonge l’autrice. C’est merveilleux et les descriptions font rêver. Le monde dans lequel évoluent nos personnages est digne de celui des Faes !

     

    La plume de l’autrice est fluide et facile à lire. J’avoue que je ne pourrai pas évaluer la dimension poétique d’un livre en anglais vu mon niveau dans cette langue (malheureusement) mais dans l’ensemble, son écriture m’a plu.

     

    Quant au gros point fort de ce roman, c’est-à-dire les personnages, je suis agréablement surprise. Je ne pensais pas retrouver des protagonistes aussi complexes que plaisants. Ils ne sont pas tout noir ou tout blanc (même s’ils penchent plutôt pour le noir) et ils rendent le roman encore plus addictif. Je trouve que chaque personnage est caractérisé par une aura sombre qui les entoure et qui m’a tout simplement subjuguée. Vraiment, ce livre est loin d’être cosy, c’est 60% de violence !

    • Je pense même vouer, un peu, un culte à Jude pour son ambition et sa force de caractère. C’est vraiment une héroïne pour laquelle je suis attachée. Elle est forte mais possède aussi des faiblesses et ça la rend authentique. Elle est cruelle et pourtant elle ressent tellement d’amour. J’adore juste ce genre de personnage contradictoire.
    • Quant à Cardan, je reste mitigée volontairement parce que disons-le, il n’est pas non plus un ange. Même le fait qu’il ait une vie dure (Spoiler→il se fait battre, il est rabaissé sans arrêt par sa famille et vit dans un milieu où il pourrait perdre la tête à tout moment) ne m’a pas vraiment rendue plus attachée à lui. Le fait qu’il ne soit pas totalement développé dans ce 1er tome joue aussi sur la perception que j’ai de lui. Il me semble que son personnage promet beaucoup de choses dans le tome suivant et à ce moment-là, peut-être pourrais-je l’apprécier autant que Jude.
    • Enfin, je considère que l’un des personnages les plus intéressants dans ce premier tome était Madoc. Je le trouve très intriguant. Je me demande s’il ne serait pas dans l’incapacité de Spoiler→différencier l’amour à la violence. Et c’est en grande partie  la raison pour laquelle je le trouve incroyable, dans le sens où il est imprévisible et qu’il peut toujours surprendre.  J’espère qu’on le reverra dans le 2e tome.
    •  

    Après, il y a aussi un autre gros point du roman qui m’a plu mais pas que. Je m’explique. Les relations entre les différents personnages sont très ambigües et me semblent difficiles à cerner. Mais c’est ce qui rend ces liens vraiment fascinants. Par contre, la plupart voire presque toutes les relations sont toxiques. Seule la relation entre Vivi et Jude ne l’est pas et je trouve ça dérangeant. Mais je comprends, en même temps, que cela est une manière de représenter l’état d’esprit des individus, la cruauté des habitants et la politique du royaume. 

     

    Pour la fin, une petite touche un peu moins sinistre. Je veux écrire sur la beauté de ce livre. L’esthétique du livre est wow ! J’adore la couverture de la jacket, je suis fan des petites illustrations au début de chaque chapitre et ceux entre certains paragraphes et je suis gaga du dessin gravé en couleur or sur la couverture dure du livre. J’aurais réellement pu n’acheter le livre que pour ce dessin tellement je trouve ça magnifique. Tous les Young Adult devraient avoir des illustrations aussi belles sur leurs couvertures dures !

    ____________________________

    Franchement, ce livre frôle le coup de coeur mais quelque chose m'empêche de le considérer comme tel. Peut-être qu'avec le second tome j'aurais vraiment un coup de coeur!

    Alex